Sud-Kivu: décès du chef milicien Bede Rusagara à Kasenga

Les miliciens Maï Maï Bakata Katanga rendant leurs armes, samedi 23 mars 2013, à la Monusco.

Le chef milicien Bede Rusagara a succombé à ses blessures à l’issue d’un accrochage survenu, samedi 29 août, à Kasenga, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu).

Les sources militaires renseignent que ce déserteur de l’armée est décédé au moment où les militaires tentaient de l’arrêter.

Selon les sources militaires contactées à Uvira, lors de son arrestation vendredi, Bede Rusagara avait sur lui des armes avec l’intention d’attaquer la ville.

Selon les mêmes sources, Bede Rusagara était activement recherché par les services de l’ordre qui l’accusaient de plusieurs exactions dont les braquages des véhicules sur la route nationale n° 5, le vol des vaches, les enlèvements, les viols et tueries.

 La quarantaine révolue, ce chef milicien serait venu du Burundi et avait été accueilli, à son arrivée, par la famille Rusagara de Luvungi dans la plaine de la Ruzizi et qui l’avait tout de suite adopté.

En 1996, avec l’avènement de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL), Bede Rusagara  avait intégré les groupes d’auto-défense locale.

En 2000, il s’était fait recruter au sein des troupes du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et profite, en 2003, du brassage accéléré pour sortir avec le grade de major des FARDC.

Il était affecté comme commandant bataillon à Chivanga à l’entrée du parc national de Kahuzi-Biega, où il était soupçonné, par sa hiérarchie, des ventes illicites des armes et des minutions.

Bede Rusagara avait alors perdu la confiance de ses chefs hiérarchiques et ce sentiment de culpabilité le poussa à déserter l’armée pour se mettre à l’abri d’une interpellation et d’une condamnation. 

Il était entré au maquis, où il avait mis en place un groupe armé Maï-Maï qui porte son nom et il s’adonne, avec ses hommes, dans la déstabilisation de la plaine de la Ruzizi.

L’armée lui reprochera même de coaliser avec des groupes armés étrangers notamment les Burundais du Front national pour libération (FNL).

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