Le HCR demande aux réfugiés congolais de rentrer dans leur pays

Opération de rapatriement des réfugiés congolais de la Centrafrique. (Photo HCR)

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) demande aux Congolais qui ont trouvé refuge dans d’autres pays de rentrer en RDC pour contribuer au travail de consolidation de la paix. Le chef du bureau de cette agence des Nations unies au Nord-Kivu l’a fait savoir samedi 19 septembre à Goma, en marge de la Journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année.

Selon le HCR, près de 450 000 Congolais se sont réfugiés en dehors de leur pays. Parmi eux, environ 70 000 Congolais vivent au Rwanda et près de 180 000 en Ouganda.

« Il est temps de rentrer chez soi dès que les conditions sont réunies. En invitant les Congolais qui sont à l’extérieur de rentrer chez eux, nous les invitons aussi à venir contribuer à la consolidation de la paix là où elle se trouve. Nous savons qu’il y a encore des troubles, que la zone n’est pas encore totalement sécurisée mais il y a des Congolais qui vivent ici. Nous pensons qu’il y a certains qui peuvent venir pour travailler pour la paix », a déclaré le chef de bureau du HCR au Nord-Kivu, Fafa Atidja.

La Journée internationale de la paix est célébrée cette année sous le thème « Partenariats pour la paix, dignité pour tous! ».

Les humanitaires ont exprimé, à l’occasion de cette journée, le besoin impérieux de la paix au Nord-Kivu pour faciliter l’assistance en faveur des personnes déplacées et des celles qui subissent encore les exactions des groupes armés ainsi que pour faciliter leur retour dans leur milieu d’origine.

Pour célébrer la Journée internationale de la paix, des manifestations sportives auxquelles ont participé le personnel des agences des Nations unies et les habitants de la ville de Goma ont été organisées.

Pour cette journée, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé aux belligérants de déposer les armes.

« Je demande à tous les belligérants de déposer les armes et d’observer un cessez-le-feu général. Je leur dis : cessez les massacres, cessez les destructions, ouvrez la voie à une paix durable », a-t-il déclaré.

Depuis plus de deux décennies, des conflits armés ensanglantent l’Est de la RDC, obligeant des milliers de personnes à quitter leurs milieux d’origine. Certains trouvent refuge dans des régions plus éloignées à l’intérieur de la RDC. D’autres se sont réfugiés dans les pays voisins.  

« Briser le cycle de la violence »

A l’occasion de la célébration de cette Journée internationale de la paix, des autorités locales, les responsables de la Monusco, des agences des Nations unies et de la société civile ont pris part à des manifestations au lycée Amani de Kalemie.

« Pour les Nations unies, cette journée offre au monde l'occasion de réfléchir à la meilleure manière de briser le cycle infernal de la violence alimentée par les conflits », a déclaré Marcelline Comlam, chef de la section de l'information publique de la Monusco de Kalemie.

Gaspard Mukalaya, chef de division unique du Tanganyika a appelé à la solidarité de tous, a pour sa part insisté sur la nécessité de soutenir la paix.

« Prêcher l'harmonie pour soutenir la paix. C'est la paix qui va nous permettre de grandir en idées et progresser dans le devoir d'être ensemble comme les cinq doigts de la main », a-t-il fait savoir.

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