RDC: la Dynamique de l’opposition ne participera pas au dialogue politique

De gauche à droite; Gabriel Mokia, Ingele Ifoto, Vital Kamerhe et Eva Bazaiba, tous membres de l’opposition congolaise assistant à l’ouverture du premier colloque de la Dynamique de l’opposition congolaise le 04/11/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au terme de sa convention qui s’est clôturée vendredi 6 novembre à Kinshasa, la « Dynamique de l’opposition» a réaffirmé son refus de participer au dialogue politique qui devrait bientôt être organisé. A la place de ce dialogue souhaité par le chef de l’Etat, cette plate-forme regroupant des partis de l’opposition propose par contre une rencontre Opposition-Majorité-société civile pour résoudre les problèmes liés au processus électoral.

Membre de la Dynamique de l’opposition, le président du Courant démocratique et rénovateur, Jean-Lucien Busa, a donné les raison du refus de sa plate-forme de participer au dialogue politique :

«Les questions qu’il veut résoudre par le dialogue tel qu’il l’exprime sont résolues par la constitution et d’autres lois de la République. S’il n’a pas la mauvaise intention, il devait se rabattre à respecter la constitution».

Certains opposants soupçonnent le chef de l’Etat de vouloir obtenir à travers le dialogue le « glissement » du mandat présidentiel qui va aboutir au report des élections prévues en 2016. Arrivé au terme de son deuxième et dernier mandat, Joseph Kabila ne devrait pas se présenter à ces élections.

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Le dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat devrait bientôt être organisé en RDC. Des députés nationaux contactés par Radio Okapi indiquent qu’il devrait débuter le 15 novembre prochain. Il devrait notamment porter sur le calendrier électoral et le budget électoral.

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Respect de la constitution

Composée de partis comme l’UNC, le MLC et l’Ecidé, la Dynamique de l’opposition affirme être déterminée à faire échec à toute tentative de « glissement » du mandat présidentiel.

Le modérateur de cette plateforme politique, Martin Fayulu, a réitéré l’appel de la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel.

Selon le calendrier de la commission électorale, les législatives et la présidentielle sont fixées au mois de novembre 2016.

«Si, avant mi-janvier, rien n’est fait au niveau de la Ceni, nous allons saisir la Cour constitutionnelle pour juger inconstitutionnelle l’ordonnance nommant les commissaires spéciaux et leurs adjoints», a indiqué Martin Fayulu, faisant allusion à la nomination des hauts fonctionnaires à la tête de nouvelles provinces.

Les partis membres de la Dynamique de l’opposition recommandent, par ailleurs, aux institutions du pays de respecter la constitution.

Ils souhaitent que la nomination du président de la Ceni soit faite par l’église catholique pour assurer la crédibilité du processus électoral en cours.

Après la démission du président de la commission électorale l’abbé Malumalu, les confessions religieuses ont proposé le nom de Corneille Nangaa pour lui succéder. Un choix désapprouvé par l’église catholique.

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