Kinshasa: retour au calme après une grogne des étudiants de l’INBTP

L’Institut des Bâtiments et des travaux Publiques( IBTP) à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des centaines d’étudiants de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) sont descendus lundi 16 novembre dans les rues de Kinshasa pour protester contre la majoration des frais académiques et leur délogement qu’ils jugent illégal. Les frais académiques sont passés de 280 USD à 350 USD provisoirement.

Pour exprimer leur mécontentement, ils ont brûlé des pneus, dressé des barricades sur la voie publique, au point de perturber la circulation sur les avenues des Ecuries, de la Montagne et du Tourisme, dans la commune de Ngaliema.

Selon le coordonnateur des étudiants de l’INBTP, les étudiants logés aux homes ont été délogés «de façon inhumaine vers 22 heures.»

Pour rétablir l’ordre sur la voie publique, la police est intervenue avec des bombes à gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants.

Quelques étudiants ont été blessés, comme le témoigne l’une des victimes:

«Nous ne sommes pas de délinquants, nous sommes de futurs cadres du pays. Tout ce que nous déplorons, ce que nous payons beaucoup d’argent. Il y a, par exemple, les frais d’informatique qui s’élève à 50$ pendant que moi, je ne suis jamais entré dans une salle d’informatique. Dès que les policiers sont descendus, ils nous ont pourchassés. C’est comme ça qu’en fouillant, je suis tombé et puis il y a cette blessure que vous voyez ici.»

De son côté, le professeur Kalala Bangabanga, un membre du comité de gestion, estime que les allégations des étudiants ne sont pas exactes.

Il pense que la majoration des frais se fait en tenant compte des autres institutions d’enseignement supérieur.​

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a reçu le même lundi une délégation des étudiants de l’INBTP ainsi que celle du comité de gestion de cet institut. La teneur de leur discussion n’a pas été révélée.

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