Barrage hydroélectrique grand Inga : la société civile plaide pour l’implication de la population

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)

La société civile congolaise plaide pour l’implication de la population congolaise dans le développement du projet Grand Inga. Ce denier prévoit une production de 4 800 MW supplémentaires à ce que produisent les barrages Inga I et II actuellement bien en dessous de leurs capacités.
 
«Nous devons suivre tout ce qui se fait comme étude pour connaître les impacts du projet qui va être développé sur le plan environnemental, économique et social», affirme Justin Mobomi, coordonnateur de la coalition d’ONG pour le suivi des réformes de l’action publique (Corap).
 
Ce regroupement dit vouloir veiller à ce que le projet soit bénéfique pour la population.
 
«Nous devons veiller que les populations qui habitent sur le site Inga ne connaissent pas les injustices qu’ont connues celles qui habitaient sur les sites Inga I et Inga II. Elles ont été délocalisées sans être indemnisées», déclare Justin Mobomi.
 
Le projet Grand Inga prévoit plusieurs phases d'extension des capacités de production électrique sur le site des chutes d'Inga, dans la province du Kongo-Central, où existent actuellement deux barrages construits dans les décennies 70 et 80, mais qui fonctionnent aujourd'hui bien en-deçà de leurs capacités.
 
Kinshasa travaille actuellement à la première étape vers la réalisation de ce projet: Inga III basse chute, qui doit permettre à la RDC - pays où seul 15% de la population a accès à l'électricité - de produire 4 800 MW supplémentaires.
En gestation depuis plus de dix ans, Inga III - d'un coût total estimé à 12 milliards de dollars - a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l'Afrique du Sud d'acheter plus de la moitié de la production d'électricité du futur barrage (2 500 MW) assurant ainsi une viabilité financière au projet.
 
Le président congolais a créé mardi 13 octobre au sein de son cabinet une "Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga" dirigée par l'ancien ministre de l’Électricité, Bruno Kapandji.​

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