L’avenir de la RDC réside dans le respect de la constitution, selon la Cenco

Conférence de presse de la Cenco le 01/07/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’avenir heureux de la RDC réside incontestablement dans la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, le respect de la constitution et dans la tenue d’élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels, ont estimé le cardinal, les archevêques et les évêques membres du comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) dans leur message adressé jeudi 26 novembre à la nation pour la réussite du processus électoral en RDC.

Le message des évêques, réunis à Kinshasa du 23 au 24 novembre, est intitulé « Faudrait-il encore que le sang coule en RDC? ». A l’approche des périodes électorales, les prélats catholiques ont jugé la situation politique de l’heure inquiétante et préoccupante.

Ils  se disent tous peinés de constater les restrictions des libertés individuelles, la croissance de la répression et d’intimidation à l’approche des échéances électorales. Les évêques rappellent à titre illustratif les incidents du janvier 2015 qui ont fait 42 morts, selon la Fédération international des droits de l’homme (FIDH). Les manifestants protestaient contre la modification de la loi électorale, rappelle la même source.

« En janvier 2015, le sang a encore coulé suite à la tentative de contourner les dispositions constitutionnelles. Il faut arrêter de faire couler le sang» a affirmé abbé Léonard Santedi, rapportant ainsi le message des évêques  à la clôture de ces deux journées d’échanges.

 

Commissaires spéciaux

 

Tout en reconnaissant les efforts consentis par le Gouvernement pour la démocratisation du pays, les évêques considèrent néanmoins la nomination des commissaires spéciaux non élus à la tête de nouvelles provinces comme « un recul pour la démocratie ».  De leur avis, la RDC présente désormais  un visage hybride, avec d’un coté cinq provinces dirigées par des gouverneurs et des assemblées élus, et de l’autre 21 provinces avec des commissaires spéciaux nommés à leur tête.

Les évêques inscrivent leur message dans le cadre de leurs contributions pour la consolidation de la paix, la sauvegarde de la démocratie et le respect de la constitution. Ce message a été signé le mardi 24 novembre par onze évêques et archevêques ainsi que le cardinal Laurent Monsengwo.  

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