La Prospérité : « Dialogue: Tshisekedi se rebiffe »

Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, lors de la conférence de presse du 20/02/2011.

Revue de presse du mercredi 2 décembre 2015

La réaction de l’UDPS à la convocation du dialogue politique par le chef de l’Etat fait la Une de plusieurs journaux parus ce mercredi à Kinshasa.

La Prospérité indique qu’Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, vient de marquer son refus au dialogue alors qu’elle semblait plutôt disposée à prendre part à ce forum.Depuis Bruxelles, l’opposant a signé en effet une déclaration en neuf points qui est en contradiction totale avec le message à la Nation du Président de la République Joseph Kabila, rapporte le quotidien.  

A en croire le journal qui a lu le texte, les objectifs du dialogue, selon Tshisekedi, sont l’élaboration d’un calendrier électoral réaliste et consensuel, qui tienne compte des délais constitutionnels, l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé, le transfert pacifique du pouvoir dans le respect de l’expression du peuple.

Le journal fait également savoir que l’opposant soutient qu’il appartient au  médiateur international désigné par le secrétaire général de l’ONU de déterminer la composition du comité préparatoire du dialogue.En conclusion, le journal se demande ce que veut finalement Etienne Tshisekedi.

Le Phare est plus explicite : « Tshisekedi rejette le Dialogue version Kabila ».

A en croire le journal, Etienne Tshisekedi a dans ce communiqué fait savoir que son parti rejette catégoriquement tout Dialogue dans les conditions fixées par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Le journal indique que l’un des désaccords entre l’UDPS et le Chef de l’Etat tient au fait que Joseph Kabila se fait passer pour l’initiateur de ce forum alors que c’est l’UDPS qui fut le premier à le réclamer.

Un autre désaccord vient du fait qu’Etienne Tshisekedi n’accepte pas que le Chef de l’Etat ait pris l’initiative de mettre en place un « Comité préparatoire », prérogative qui devrait revenir au médiateur international, selon l’opposant. Pour toutes ces raisons et aussi à cause du mutisme du président Kabila sur le transfert pacifique du pouvoir à son successeur en novembre 2016, le quotidien est d’avis que l’UDPS ne se sent plus liée par le Dialogue. 

La Tempête des Tropiques nuance quelque peu et parle d’une « mise au point d’Etienne Tshisekedi » en rapport avec le discours de Joseph Kabila et son ordonnance portant convocation du dialogue national inclusif. En effet, pour l’UDPS écrit la consœur, le dialogue ne devrait ni sortir du cadre constitutionnel qui doit être formellement respecté, ni donner lieu à une quelconque manœuvre visant à favoriser un glissement du calendrier électoral au-delà des délais constitutionnels. Le parti d’Etienne Tshisekedi regrette, par ailleurs, que Joseph Kabila ait parlé dans son allocution, de tout sauf de lui, refusant ainsi sciemment de s’engager à respecter la constitution.

Forum des As va plus loin et estime que le parti de Tshisekedi a pris acte de l’annonce de la convocation du dialogue.

A en croire le confrère, Etienne Tshisekedi prend dans un communiqué plutôt acte de l’annonce du dialogue par le chef de l’Etat et titre en manchette : « Annonce du Dialogue par le Chef de l’Etat, Etienne Tshisekedi prend acte ». De l’avis du quotidien, l’UDPS est loin d’avoir rejeté le dialogue. Par contre, analyse-t-il, Etienne Tshisekedi entend seulement voir son agenda être pris en compte à savoir l’élaboration d’un calendrier électoral réaliste et consensuel qui tienne compte des délais constitutionnels.

Même son de cloche du côté de L’Avenir qui reprend le même titre que Forum des As.

Pour le journal, le parti d’Etienne Tshisekedi, reste disposé à examiner toute initiative émanant de la communauté internationale visant les objectifs recherchés qui sont notamment, l’élaboration d’un calendrier électoral réaliste et consensuel, qui tient compte des délais constitutionnels ; la mise à jour du fichier électoral pour l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé.

Et de l’avis du confrère, cette demande d’Etienne Tshisekedi n’est pas très loin de ce que le président de la République a expliqué dans son message à la Nation.