La Tempête des tropiques : « Kinshasa, c’est la catastrophe »

Des inondations provoquées par les eaux des pluies à la place triangle dans la commune de Ngaba à Kinshasa, le 24/11/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du jeudi 10 décembre 2015.

La Tempête des Tropiques écrit à la une : « Kinshasa, c’est la catastrophe ».

La grande partie de la capitale étant privée d’eau potable, les autorités sont appelées à déployer vie de gros moyens pour soulager les nombreuses victimes et réparer les infrastructures de base détruites, écrit le journal.

Pour le tabloïd, se limiter aux discours est une non-assistance à la population sinistrée.

Le quotidien pense que le drame causé par les inondations dans plusieurs quartiers de la capitale et le retard constaté dans le chef des autorités concernées pour voler au secours des quartiers sinistrés et améliorer le lit de différents cours d’eau de la ville démontrent, si besoin en était, que la RDC a encore beaucoup à apprendre d’autres nations en termes d’efficacité, quand il faut lutter contre les catastrophes naturelles.

L’ACP -qui ne répond pas directement à la Tempête des tropiques-se concentre sur les mesures gouvernementales dans la prise en charge des sinistrés des inondations.

L’agence nationale titre : « Le Président Joseph Kabila ordonne la prise en charge par l’Etat des familles victimes de dernières calamités naturelles »

Pour cette agence de presse, Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a ordonné la totale prise en charge par le gouvernement central et le gouvernorat de la ville de Kinshasa des charges nécessaires, en vue de venir en aide aux familles éprouvées et aux personnes victimes de dernières calamités naturelles, à la suite des pluies diluviennes qui ont endeuillé la capitale et certaines provinces du pays.

Au cours d’une réunion de crise à laquelle ont participé le premier ministre, certains membres du gouvernement et le gouverneur de la ville de Kinshasa, il a été dégagé et stigmatisé les responsabilités de l’Etat et de certains compatriotes, en ce qui concerne le non-respect des lois et règlements en matière de construction et d’assainissement des milieux urbains, révèle le journal.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur, Evariste Boshab, qui rendait compte  a fait savoir que le Chef de l’Etat, à la suite de cette situation, a ordonné la stricte application par les autorités concernées, notamment les commissaires spéciaux et autres responsables des affaires foncières, des lois et règlements relatifs à l’organisation urbaine à travers le pays , afin que des cas de pareilles calamités naturelles n’endeuillent plus le pays, indique le journal.

Le Phare revient pour sa part au dialogue politique et écrit à la manchette : « Dialogue à deux vitesses ».

Il y a d’une part, indique le quotidien, le dialogue du schéma Kabila, avec un Comité préparatoire à mettre en place par ses soins et un bureau chargé de la co-modération piloté par un représentant de la Majorité présidentielle et un autre de l’Opposition.

Et, d’autre part, celui à convoquer par le Secrétaire général des Nations Unies, pour lequel Saïd Djinnit est censé avoir séjourné la semaine dernière à Kinshasa et avoir fait escale à Bruxelles pour prendre langue avec des délégués d’Etienne Tshisekedi, un des acteurs incontournables de la crise congolaise, indique le quotidien.

Le Potentiel consacre sa une à la convocation du dialogue et titre : « comité préparatoire, Kinshasa s’en remet à Djinnit ».

Pour ce tabloïd, le communiqué du 8 décembre 2015 du directeur de cabinet du chef de l’état sonne comme une capitulation et une remise en cause de l’ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 qui fixait le cadre et le format du dialogue politique national.

Le directeur de cabinet du chef de l’Etat a feint d’ignorer que la même ordonnance limitait à 10 jours, à dater du 28 novembre 2015, la mise en place de ce comité préparatoire. Ce qui, autrement, signifiait qu’en dépassant ce délai, l’ordonnance convoquant le dialogue tombait de manière tacite en désuétude, constate le quotidien. Si, dans les milieux proches de l’Opposition, on considère que l’ordonnance du 28 novembre 2015 n’a plus de portée réelle, au sein de la Majorité, on continue à lui accorder tout le crédit possible, conclut le journal.

Pour le moment, commente le journal, c’est l’UDPS qui mène la danse et au marquoir, le parti d’Etienne Tshisekedi en sort gagnant. Car, dans le communiqué du 1er décembre, signé par Etienne Tshisekedi, l’UDPS avait superbement ignoré Joseph Kabila pour tout ce qui se rapporte au dialogue, ne se fiant qu’à Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies.

Abordant la même question du dialogue, La Prospérité titre : « Djinnit - Ban Ki-Moon à l’épicentre ! »

Il renseigne que c’est vendredi 11 décembre 2015 qu’en principe, Saïd  Djinnit devra déposer sur la table de Ban Ki-Moon, le rapport d’étape concocté, après qu’il ait séjourné, à Kinshasa  et puis, en Europe, où il a rencontré successivement   plusieurs leaders politiques dont quelques émissaires d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Plus les jours passent, mieux les choses prennent une autre tournure, suppute le tabloïd.

La communauté internationale que l’on voulait, à tout prix, mettre à l’index s’invite et se retrouve à l’épicentre  de l’organisation dudit dialogue, au cas où le Conseil de sécurité  lui conférait, semble-t-il,   des missions, au-delà de bornes tracées par  le Président Kabila, dans son Ordonnance y relative,  et, même, par  l’ensemble des  autorités congolaises, indique le journal.

Forum des As parle de la motion de défiance contre le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et titre : « Au-delà de Boshab, qui est donc visé ? ».

Pour le journal, l’UDPS et la MP tiennent des réunions informelles. Le Dr Kabanda, Président de l’UDPS pour le Benelux (Belgique-Hollande-Luxembourg), chef de délégation au prédialogue, indique que les réunions informelles ont lieu entre les deux camps, l’Udps et la majorité présidentielle.

Selon l’UDPS, il n’a jamais été question d’une Ordonnance présidentielle pour convoquer le dialogue. Ce qui était convenu, c’est d’abord la désignation par le secrétaire général de l’Onu du Médiateur international. C’est ce dernier qui aurait la charge de convoquer le dialogue en commençant avant tout par le comité préparatoire. Pour She Okitundu, il n’a jamais été question d’un Médiateur international qui convoquerait et présiderait le dialogue, comme Ket Masire en Afrique du Sud, rapporte le journal.

L’Avenir  revient sur le rapport du BCNUDH et indique que pour  Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, Garde des sceaux et Droits humains, « Ce rapport du BCNUDH est imprécis et de mauvaise foi ». Il regrette « le manque d’objectivité, les imprécisions, le procès d’intention, les contre-vérités et les accusations gratuites » qui caractérisent ledit rapport, rapporte le journal.

Pour Alexis Thambwe Mwamba, renchérit le journal, il s’agit d’un rapport imprécis et de mauvaise foi qui vise, entre autres, à ternir l’image des Forces de sécurité, et par ricochet celle de la République. Pour  lui le BCNUDH fait preuve de partialité dans son rapport. Il se fait avocat de l’Opposition politique, des acteurs des médias et de la société civile qu’il présente comme victimes, « comme s’il ne s’agissait que des saints hommes irréprochables », indique le journal.

La Prospérité  annonce les conditions de l’Union Européenne dans son appui  au processus électoral. Le journal qui cite Daniel Hachez, Chef de la Coopération de l’UE, cette organisation est prête à appuyer le processus électoral, une fois qu’un calendrier électoral révisé et respectant les délais constitutionnels ainsi qu’un plan de décaissement crédibles auront été publiés.