RDC: paralysie d’activités à Oicha suite à l’insécurité

Des habitants du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont commis des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Toutes les activités sont restées paralysées à Oicha  et  dans le secteur de Beni-Mbau, à la suite du mot d’ordre de la société civile du territoire de Beni. Elle a pris cette décision pour protester contre l’insécurité persistance dans cette partie du Nord-Kivu.
Même l’hôpital d’Oicha, d’une capacité de 500 malades, ne fonctionne plus. Les infirmiers et médecins sont rentrés chez eux et les malades ont été renvoyés dans leurs familles.
Selon Lewis Kambale Saliboko, président de la société civile noyau d’Oicha, ils exigent le rétablissement de la paix dans cette partie du pays. «Nous voulons voir les opérations de grandes envergures, parce que nous avons constaté que nous sommes en train de jouer à la défensive », s’est-il plaint.
«Nous attendons l’arrivée du ministre de la Défense et le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur pour qu’ensemble, nous puissions évaluer les opérations Sokola», a-t-il poursuivi, menées dans la région contre par les FARDC et la Monusco les rebelles ougandais des ADF.
Les membres de la société civile, réunis lundi 14 décembre à Oicha, ont estimé que les opérations militaires Sokola I devraient être évaluées, près de deux ans après leur lancement dans le territoire de Beni. Pour eux, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer et plusieurs civils continuent à être victimes des présumés ADF.
Ces derniers ont attaqué le quartier Masosi, cellule Mamunjoma, dans la cité d’Oicha, dans la nuit du 12 au 13 décembre. Ils ont tué un vieillard de 80 ans, blessé une femme et sa fille, incendié sept maisons et pillé plusieurs biens.

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