Festivités de fin d’année: la police renforce ses dispositifs à Beni

Exhibition de la Police le 4/07/2012 à Kinshasa, lors de la présentation de la nouvelle unité spécialisée à lutter contre des gangsters, communément appelé «Kuluna». Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Police nationale congolaise (PNC) renforce ses dispositifs sécuritaires à l'intérieur et à l'extérieur de la ville de Beni au Nord-Kivu pour sécuriser la population pendant les festivités de fin d’année. L’inspecteur urbain de la police, le colonel Flamand Baliwa Ngoy, l’a annoncé mercredi 24 décembre à Radio Okapi.

«Nous sommes en train de renforcer nos dispositifs sécuritaires sur instruction de notre [hiérarchie] et nous allons maintenant vers la police de proximité. C’est-à-dire nous allons vers les criminels. S’agissant de la fête de Noel, nous avons renforcé nos dispositifs depuis 48 heures, afin de permettre à notre population de bien festoyer», a affirmé le colonel Flamand Baliwa Ngoy.

Il a demandé à la population de ne pas craindre « la visibilité de la police dans la ville de Beni, parce que toute la ville est quadrillée par des secteurs dans le cadre des stratégies de la police ».

Le colonel Baliwa a également mis en garde tous les criminels potentiels, civils ou  militaires qui tenteraient de troubler la quiétude de la population et l’ordre publique à Beni pendant cette période.

«Nous lançons un avertissement sérieux à ceux-là qui tenteraient de troubler l’ordre publique, de voler, d’extorquer  la population et la police sera derrière eux. Que vous soyez militaire, policier, civil, donc tout le monde qui tenterait de troubler l’ordre public pendant et après cette période trouvera la police sur son passage», a menacé l’inspecteur urbain de la police de Beni.

Il a rappelé que la police existe pour sécuriser la population et que « la population de Beni doit fêter la nativité de Jésus et la bonne année dans le calme.»

La ville de Beni est souvent le théâtre des tueries et enlèvements.

Dans son communiqué du 8 décembre, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho)/Nord-Kivu a indiqué avoir documenté 350 personnes tuées à la machette et à l’arme à feu, 12 cas d’attaques de camps FARDC, 20 embuscades contre les civils sur les tronçons routiers Oïcha-Eringeti et Mbau-Kamango entre janvier et décembre 2015.

Toujours selon cette association de défense des droits de l’homme, plus de 100 personnes ont été portées disparues, deux radios locales fermées et une autre incendiée  au cours des  attaques rebelles.

Pour la société civile de Beni, environ 84 civils avaient été tués en septembre dernier dans ce territoire par des présumés rebelles des ADF. Mais, d’autres victimes avaient été enregistrées par la suite dans la même zone.

Huit autres personnes avaient été tuées le 6 octobre dans les localités de May-Moya, Kisiki et Maibo sur la route d’Eringeti au cours d’une attaque attribuée aux mêmes rebelles.​
 

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