Infiltration d’étrangers armés à Uvira: fin de la mission parlementaire

Un quartier de la cité d'Uvira au Sud-Kivu.

La mission parlementaire dépêchée à Uvira pour enquêter sur la présence d’hommes armés étrangers dans cette partie du Sud-Kivu a terminé son travail mercredi 13 janvier. La cheffe de la délégation, questeur de l’Assemblée nationale, Elysée Munembwe, a déclaré que la situation qui prévaut à Uvira mérite une attention particulière.

Elle a indiqué que c’est le parlement qui formulera des recommandations au gouvernement congolais et à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sur la situation à Uvira.

Depuis le mois d’août dernier, 36 infiltrés burundais et rwandais ont été arrêtés dans la région. Certains d’entre eux détenaient aussi des cartes d’électeurs congolais.

« Nous allons déposer notre rapport aux deux chambres du Parlement pour que l’on puisse examiner la situation et faire des recommandations au gouvernement et à la Ceni », fait savoir Elysée Munembwe.

La délégation dépêchée à Uvira était composée des sénateurs, des députés nationaux ainsi que des représentants des confessions religieuses. Elle s’est notamment rendue au camp de réfugiés burundais de Lusenda, à la frontière de Kiliba près du Burundi et au cachot de l’armée où sont détenus les infiltrés.

La mission parlementaire a reçu plusieurs témoignages faisant état d’infiltrations étrangères à Uvira. Elle a aussi consulté des membres de la société civile qui ont formulé des recommandations.

Pour éviter l’utilisation des cartes d’électeurs par des étrangers, le représentant de l’Eglise kimbaguiste, pasteur Asani Masumbuku a proposé l’émission de nouvelles cartes d’électeurs. 

« On a recommandé à ce qu’on puisse refaire l’histoire des cartes d’électeurs, qu’on ait de nouvelles cartes d’électeurs et avec une nouvelle méthode pour l’acquisition de ces cartes d’électeurs », explique-t-il.

De leur côté, les députés élus d’Uvira disent beaucoup attendre du rapport de cette mission parlementaire.

« Nous espérons que le passé faisant la leçon, notre pouvoir public va [prendre] de bonnes mesures pour toutes les informations qui lui sont transmises », indique le député MSR François Rubota.

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