Gestion des sites des déplacés : Julien Paluku préconise des échanges avec les humanitaires

Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, interrogé par la presse à Goma (Photo Myriam Asmani)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a préconisé jeudi 14 janvier, des échanges permanents avec les humanitaires pour la gestion des sites des déplacés internes. Il réagissait aux déclarations du chef de Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), Rein Paulsen, qui déplorait la veille le démantèlement des sites des déplacés de Mokoto où vivaient quelque 4260 déplacés internes.

Pour Julien Paluku, les humanitaires et les autorités provinciales devraient discuter régulièrement pour concilier les impératifs de protection de déplacés internes au Nord-Kivu et assurer la sécurité de la population de la province en générale.

« La problématique de la gestion des camps des déplacés au Nord-Kivu soulève des interrogations. En même temps nous devons sécuriser les déplacés internes, en même temps, leurs camps ne doivent pas servir de source d’insécurité pour le reste de la population », a fait savoir Julien Paluku.

Il a indiqué que les territoires de Masisi et Rutshuru soulèvent d’importants problèmes d’insécurité.

Le gouverneur propose les camps qui y sont localisés « soient totalement contrôlés pour se rassurer qu’il s’agit essentiellement des déplacés internes et non des FDLR camouflés ».

« À Kirwanza on avait encore une fois trouvé une dizaine d’armes dans le camp. Ce qui avait effectivement motivé la fermeture de ce camp. C’est la même situation à Mokoto » s’est-t-il défendu.

Les autorités de la province du Nord-Kivu a avaient ordonné le démantèlement du camp de Mokoto, après avoir découvert une arme dans une hutte de ce camp le 6 janvier dernier. Rein Paulsen s’était dit préoccupé de ce qu’il a qualifié de punition collective.​

Lire aussi sur radiookapi.net: