RDC: plaidoyer pour la libération des amnistiés encore en prisons

La cérémonie de libération des prisonniers militaires ayant bénéficié de la grâce présidentielle le 03/12/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Avant de signer de nouveaux arrêtés, il convient d’abord de libérer une centaine d’autres détenus déjà amnistiés mais qui continuent à croupir dans des prisons, a déclaré vendredi 29 janvier à Kinshasa, Me Peter Ngomo, avocat conseil de quelques détenus de la prison centrale de Makala et militaire de Ndolo.

Il a réagi ainsi à la suite des arrêtés signés jeudi 28 janvier, par le ministre de la Justice et Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba, ordonnant la libération de plusieurs centaines de prisonniers en RDC.

Ces mesures du gouvernement visent des détenus ayant bénéficié de l’amnistie et de la libération conditionnelle.

«Ça devient un peu récurrent et on se pose bien la question. On signe bien les arrêtés mais les gens ne quittent pas la prison pourquoi ? Je pense que le ministre de la Justice s’occuperait d’abord de libérer tous ceux dont les noms ont été repris dans ces arrêtés. Parce qu’on signe les arrêtés et les gens restent en prison. Depuis que la loi sur l’amnistie a été promulguée par le chef de l’Etat, il y a deux ans, ces gens continuent à croupir en prison» a dénoncé Me Peter Ngomo.

Cet avocat affirme avoir écrit auprès des autorités afin de poser ce problème.

Contacté, le directeur de la prison centrale de Makala a indiqué que dans au moins 48 heures, les autorités pénitentiaires vont procéder à quelques libérations. Mais, il faut pour cela identifier d’abord les concernés, poursuit-il.

Le chef de l’Etat Joseph Kabila avait  promulgué en février 2014, la loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques pour la période du 18 février 2006 au 20 décembre 2013.

Cette loi avait été adoptée au Parlement après discussions entre l’Opposition et la Majorité.

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