La Prospérité : « Hier à Bruxelles : Tshisekedi - Edem Kodjo : Gros mystère »

Edem Kodjo, lors de la clôture du forum national sur le rôle de l'Etat ce 24/06/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La rencontre d’hier entre le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi et le facilitateur du dialogue désigné par l’Union Africaine, Edem Kodjo, est le sujet commenté par la presse parue ce vendredi à Kinshasa.

Le diplomate togolais, désigné par l’Union Africaine (UA) comme facilitateur du dialogue national en RDC a rencontré, comme annoncé, Etienne Tshisekedi à Bruxelles, hier jeudi 4 février, nous apprend La Prospérité. Mais au sortir de l’audience, Edem Kodjo s’est montré très peu bavard. Il n’a fait aucune déclaration publique. Étienne Tshisekedi, également, s’est blotti dans son mutisme légendaire, rapporte le journal. Des faits qui poussent le quotidien a qualifié de « curieuse » l’attitude du facilitateur de l’UA, lui qui n’est pas du genre à se taire, fait observer le quotidien qui s’interroge ensuite  sur ce qu’ils se sont dits ou s’ils se sont entendus à l’issue de cette rencontre.

Il faudra peut attendre qu’Edem Kodjo rende compte à sa mandante, Mme Zuma   de la Commission de l’UA, pour avoir le compte-rendu du face-à-face entre les deux personnalités. Ou, alors, que les langues se délient à la Présidence de l’UDPS, indique le journal.

Même son cloche du côté de Forum des As qui estime que cette rencontre entre Etienne Tshisekedi et l’émissaire de l’UA demeure un mystère. Le journal parle même de « silence radio » autour de cette rencontre. Mais, connaissant le "Lider maximo", le journal croit savoir que le président de l’UDPS devrait au cours de cette rencontre remettre en scelle sa position à lui, en remettant à l’émissaire de l’Union africaine sa feuille de route du 14 février 2015 en rapport avec le dialogue. En effet, Etienne Tshisekedi avait proposé comme sujets à débattre dans le cadre de ce forum, "le contentieux électoral de novembre 2011, un calendrier électoral consensuel, l’audit externe du fichier électoral, le respect du délai constitutionnel s’agissant de l’élection présidentielle."

Un avis que ne partage pas L’Avenir qui a également commenté cette rencontre de Bruxelles. Le quotidien qui reconnait le black-out autour de cette rencontre, croit cependant que le face-à-face entre les deux personnalités a balisé le chemin pour la tenue du dialogue politique national inclusif, seul moyen à son avis, pour aboutir à un consensus national.

Comme argument, le quotidien rappelle que cette rencontre entre les deux personnalités était une condition donnée par l’opposition pro-dialogue, pour lever l’option de son adhésion à ce grand rendez-vous. Il déduit donc, avec ce rendez-vous qui  a eu lieu, que le comité préparatoire peut désormais voir le jour, avec comme tâches notamment d’apprêter les documents de travail et d’élaborer les projets de l’ordre du jour et du règlement intérieur à soumettre à l’approbation de la plénière du dialogue.

Le Phare de son côté voit dans cette rencontre un  grand signe de dégel entre l’UDPS et l’Union Africaine, que le parti de l’opposition congolaise soupçonnait de vouloir l’entraîner dans un dialogue « version Kabila ». D’ailleurs pour le quotidien, cette rencontre est l’effet positif de la pression de l’UDPS sur l’Union Africaine, dont le chef historique, Etienne Tshisekedi, était prêt à boycotter le dialogue si celui-ci était engagé dans la voie du fameux « glissement ». Lors de cet entretien, Edem Kodjo a pu harmoniser, avec le président de l’UDPS, les préalables à l’organisation de ce forum, pense le journal.

Dans un tout autre registre, L’Avenir renseigne qu’en prévision de la finale qui va opposer les Léopards de la République démocratique du Congo aux Aigles du Mali, le Président de la République Joseph Kabila a mis à la disposition

des supporters congolais un avion pour aller encourager les Léopards et ramener la coupe en cas de victoire. Un geste que le quotidien attribue à l’intérêt que le Chef de l’Etat congolais accorde plus particulièrement au football, signe de la consolidation de l’unité et de la cohésion nationales