Nord-Kivu : un député de Goma plaide pour la réouverture de frontière RDC-Rwanda

Soldats rwandais et congolais suivent une escarmouche à la frontière des deux pays où au moins un militaires des FARDC a été tué le 5 novembre 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Dans une pétition lancée samedi 13 février, le député national Jean-Paul Midagu plaide pour la réouverture de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Selon cet élu de la circonscription de Goma, les faits qui ont amené à la fermeture de la frontière coté congolais depuis 2012 ne sont plus d’actualité.

Depuis octobre 2012, la frontière congolaise reste  fermée à celle du Rwanda entre 18h et 6h du matin. Bien avant cette mesure, elle était ouverte 24h sur 24. Dans le communiqué annonçant la décision de sa fermeture, aucune raison n’avait été expliquée. Le document se limitait à parler d’une mesure « en exécution des instructions du gouvernement datant du 19 octobre 2012 ». Certaines sources parlaient à l’époque du soutien du Rwanda à la rébellion du M23 qui sévissait au Nord-Kivu.

Pour le député Jean-Paul Midagu, cette mesure de fermeture de la frontière n’était que provisoire et qu’il est temps de penser à l’ouvrir pour permettre la libre circulation des personnes et leurs biens.

« Les raisons pour lesquelles ces mesures avaient été prises étaient sécuritaires. Ces questions avaient l’objet de plusieurs débats en 2012. 4 ans après la nécessité est de faire lever cette mesure pour permettre aux deux peuples de la RDC et du Rwanda de vaquer à leurs occupations sociales et économiques », a affirmé Jean-Paul Midagu, cadre du parti « Alliance pour le développement et la République », ADR.

Il a estimé l’organisation du Chan 2016 a permis de « thermomètres » pour savoir si les tensions qui a existé pouvait se répéter, mais « la grandeur peuple congolais a démontré que nous sommes qu’un seul peuple et que nous sommes là pour construire la région des Grands lacs ».

Le député national espère mobiliser suffisamment des signatures en 6 semaines afin que cette pétition soit soumise à qui de droit.

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