Violences sexuelles: la justice manque de moyens à Lubumbashi

Palais de justice à Lubumbashi (Katanga)

Les juridictions de Lubumbashi manquent de moyens pour faire progresser l’instruction des dossiers liés aux violences sexuelles et au recrutement d’enfants dans les groupes armés.
 
C’est qu’ont déclaré  mardi 1er mars les autorités judiciaires de la ville de Lubumbashi  et des membres de la société civile à la représentante  spéciale du chef de l’état en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, Jeanine Mabunda.
Selon Gilbert-Paterne Sangwa, premier président intérimaire de la cour militaire du Katanga, une cinquantaine de cas de viols ont été enregistrés, mais l’évolution des dossiers est bloquée faute « d’appui ».
 
Il regrette notamment que la cellule d’appui aux poursuites (Cap) ait fermé ses portes.
 
De leur côté, les magistrats militaires demandent que des médecins militaires soient formés sur les questions liées aux violences sexuelles.
 
Ils estiment que l’expertise médicale fait défaut à la cour d’appel de Lubumbashi.
 
Pour le procureur général près la cour d’appel, l’âge de la victime, un élément majeur pour la qualification de l’infraction de viol, est difficilement identifiable, en cas d’absence des documents livrés à la naissance de la victime.
 
Les ONG qui luttent contre les violences sexuelles à Lubumbashi ont recommandé à Jeanine Mabunda d’étendre la campagne « Brisez le silence ». Cette campagne encourage les victimes des violences sexuelles et tous les citoyens à les dénoncer.

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