Sécurité dans l’Est: Kamerhe fait part de ses inquiétudes à Matata

Vital Kamerhe le 5/10/2012 à Kinshasa, lors d’une déclaration politique. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a fait part au Premier ministre Matata Ponyo, mardi 8 mars, de ses inquiétudes sur la sécurité dans l’Est de la RDC.

A la tête d’une délégation de notables Nande et Hutu ainsi que des députés de l’Ituri, il a expliqué au chef du gouvernement les problèmes d’insécurité auxquels font face les habitants de la partie Nord de la province du Nord-Kivu et ceux de l’Ituri.

A la fin de leurs discussions, l’ancien président de l’Assemblée nationale a déclaré être parti prévenir le Premier ministre de la «somalisation» de cette partie du pays.

«Nous sommes venus voir le Premier ministre pour lui dire qu’il ne faut pas attendre que le mal devienne cancéreux pour intervenir. Les populations du Grand Nord et de l’Ituri se demandent où se trouve l’Etat quand on assassine les gens à répétition», a-t-il indiqué.

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Vital Kamerhe a regretté que certaines exactions contre les civils soient commises à proximité des postes de police, de l’armée et de la Monusco.

«Il faut une grande implication de l’Etat et son autorité doit se faire sentir. On ne peut pas laisser cette situation perdurer et on ne peut pas continuer à regarder alors qu’il est possible de démanteler tous les groupes armés dans le Grand Nord», a-t-il soutenu.

Selon lui, le Premier ministre a affirmé avoir pris bonne note et a souhaité que les efforts soient menés pour identifier les fauteurs des troubles.

Kamerhe et sa délégation doivent être reçus ce mercredi au bureau du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, avec qui ils vont discuter de la même question. Le vendredi dernier, ils avaient discuté de la même question avec le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo.

L’Est de la RDC est déchiré par des conflits armés depuis de nombreuses années. L’activisme des groupes armés y a fait de nombreux morts et contraint des milliers de familles à fuir leurs villages.

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