L’Avenir: «Au Conseil de sécurité: La RDC attend une résolution réaliste tenant compte de la situation sur terrain»

Raymond Tshibanda, ministre congolais des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie le 20/08/2012 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 24 mars

Les journaux parus jeudi 24 mars à Kinshasa commentent notamment le plaidoyer du ministre des affaires étrangères Raymond Tshibanda au débat du Conseil de sécurité mercredi pour un processus électoral apaisé en RDC.

Depuis le 21 mars dernier, Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale conduit une délégation au débat du Conseil de sécurité portant sur : «le maintien de la paix et de la sécurité internationale : prévention et résolution des conflits dans la Région des Grands Lacs», renseigne L’Avenir. Raymond Tshibanda a plaidé pour que « les Nations Unies, qui ont énormément investi dans le rétablissement de la paix en RDC, [ne] soient à la suite d’une résolution malencontreuse ne prenant pas en compte la situation réelle sur le terrain, à la base d’une crise susceptible de remettre en cause les efforts et les sacrifices que nous avons tous consentis».

Concernant le processus électoral, il a montré que la RDC tient à l’organisation des élections libres et respectueuses des standards internationaux en matière d’inclusivité, de transparence et de crédibilité. Le chef de la diplomatie congolaise a par ailleurs déclaré que la RDC tient tout autant  à ce que ces élections ne soient entachées de violences ni avant, ni pendant, ni après leur organisation.  « Pour nous, la paix et la stabilité n’ont pas de prix. Ils sont notre première priorité », a affirmé, selon L’Avenir, le ministre précisant que le dialogue convoqué par le président Kabila est la voie indiquée pour éviter ces violences.

Le numéro un de la Monusco, Maman Sidikou a aussi soutenu qu’un dialogue crédible entre tous les acteurs politiques est «indispensable» afin de trouver une solution à l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral et d’éviter l’escalade des tensions, rapporte le journal.

Au sujet de l’impasse autour du processus électoral, le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibandu a soutenu qu’il n’y avait pas en RDC d'évidences empiriques qui établissent que la non tenue des élections ou la non organisation des élections à une date donnée ait été la cause de violences à grande échelle, note de son côté La Prospérité.

Un tout autre avis sur la question des dates est celui de la Monusco. Son porte-parole Félix-Prosper Basse, a rappelé hier en conférence de presse hebdomadaire que l’ONU tient au respect du délai constitutionnel concernant l’organisation des élections législatives et présidentielle, précise Forum des As. La Mission onusienne a en outre rappelé sa disponibilité à apporter son soutien matériel et logistique à la Commission électorale pour qu’elle organise des « élections sans faille », peut-on lire dans le même journal.

Dans un tout autre registre, Le Phare aborde l’affaire de « faux et usage » sur la motion de défiance contre le bureau de cette institution et indique qu’Aubin Minaku, vient d’autoriser le Procureur Général de la République d’interpeller les députés nationaux Samy Badibanga, Muhindo Nzangi et Fabien Mutomb, à qui l’on attribue cet usage de faux dans ce dossier.

A en croire le quotidien, le travail du Procureur Général de la République devrait consister à investiguer pour s’assurer que les allégations ainsi avancées reposent sur des éléments de preuve, auquel cas, il pourrait enclencher la procédure de levée des immunités de ces trois députés en vue de poursuites judiciaires.

Le Journal rappelle que l’affaire faite suite à la plainte articulée contre ces trois députés en 2015 par leur collègue Tutu Yala (Démocratie Chrétienne), ancien suppléant d’Eugène Diomi Ndongala, qui les accuse d’avoir apposé son nom au bas dudit document, sans son aval, et imité sa signature. A l’époque, les trois députés incriminés avaient dénoncé une cabale montée contre eux