Incendie du Campus du Lac à Goma: 8 étudiants écopent de 2 ans de prison

Vue aérienne de Goma. Crédits photo : MONUSCO - Abel Kavanagh

Le verdict est tombé vendredi 25 mars à Goma (Nord-Kivu) dans l’affaire opposant le ministère public aux onze étudiants du Campus du Lac de Goma : huit étudiants ont été condamnés à deux ans de prison ferme, trois autres ont tout simplement été acquittés par le juge du tribunal de grande instance de Goma. Trois chefs d’accusation étaient retenus contre eux : incendie criminel, destruction méchante, coups et blessures volontaires.

Le tribunal de grande instance de Goma a décidé que les institutions d’enseignement supérieur installés sur le Campus du Lac, qui ont enregistrées des pertes lors des troubles commanditées par ces étudiants, soient indemnisées. De ce fait, les condamnés sont appelés à payer les dommages causés lors des échauffourées mardi dernier.

Il s’agit notamment d’une somme de 20 000 dollars américains qui sera versé à l’Université de Goma «Unigom». L’Institut supérieur des techniques médical, l’ISTOU (Institut supérieur du tourisme) et ISTA (l’Institut supérieur des techniques appliquées) recevront chacun 10 000 dollars américains de dommages et intérêts. 

Vu les dégâts occasionnés par cet incendie, l’avocat de la partie civile, Maître Bakunda Hodari Didi, se dit non satisfait du montant alloué au dédommagement:

«On n’a pas été content juste de la postulation que nous avons eu à faire. On a postulé pour réparation des préjudices subis. ISTA ne forme pas des criminels. Mais par rapport aux sommes allouées nous supposons que c’est vraiment insignifiant pour réparer tout ce que l’ISTA a connu comme préjudice, de même pour l’ISTOU et l’ISTM.»

Mardi dernier en effet, un groupe d’étudiants - munis des cocktails Molotov, bidons d’essence, couteaux, bèches - avait mis le feu à certains locaux du Campus du Lac, avant d’être arrêté par la police. Depuis ces incidents, les cours restent suspendus. Les débris occasionnés par l’incendie sont encore visibles sur le site. La police nationale congolaise, elle, quadrille encore le lieu.

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