Sécurité des routes du Nord-Kivu: la société civile réclame des mesures durables

Un campement des FARDC au Nord-Kivu.

Après la décision des autorités du Nord-Kivu de faire escorter les véhicules transportant des passagers et des marchandises par des militaires, la société civile de Rutshuru réclame des mesures durables pour mettre fin à l’insécurité sur les routes de cette zone.

Jean-Claude Babanze, président de la société civile de Rutshuru, plaide notamment pour la traque des groupes armés et la multiplication des positions de l’armée le long des routes.  

« Il faut dire que nous avons d’abord reçu cette décision avec satisfaction, parce que nous pensons que les gens seront sécurisés. Mais il faut noter que c’est une mesure qui est palliative. C’est une mesure qui ne sera pas vraiment durable parce que dans un pays organisé, on ne doit pas commencer à escorter les véhicules comme ça. Il faut envisager des mesures qui vont permettre à ce que la sécurité soit permanente », explique-t-il.

Le président de la société civile de Rutshuru rappelle qu’une décision similaire a déjà été prise par le passé. Elle n’avait été pas suivie dans la durée.

« Les gens sont plutôt pessimistes parce que ce n’est pas la première mesure de ce genre. Quand on avait fait beaucoup de manifestations à Rutshuru, on avait encore arrêté cette mesure, mais elle avait souffert de laxisme », indique-t-il, avant de plaider : 

« Il faut qu’il y ait des mesures de suivi pour qu’il n’y ait pas relâchement. »

La décision d’escorter des véhicules sur certaines routes du Nord-Kivu a été prise cette semaine à l’issue d’un conseil provincial de sécurité.

Des commerçants qui empruntent notamment les routes qui passent par Kiwanja-Kanyabayonga-Butembo-Lubero sont souvent la cible d’attaques armées.

Pour protester contre cette insécurité, les transporteurs avaient suspendu le trafic routier entre Goma, Butembo, Bunagana, Ishasha, Vitshumbi et Kibirizi.

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