RDC: la police arrache les effigies de Moïse Katumbi au siège de l’UNAFEC

Patrouille des éléments de la PNC le 26/11/2011 sur le boulevard Lumumba devant l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, lors de l’arrivé d’Etienne Tshisekedi en provenance du Bas-Congo. Radio okapi/ Ph. John Bompengo

Plusieurs avenues du quartier Luapula  dans  la commune  de la Kenya (Lubumbashi) sont depuis mercredi 20 avril dans la matinée bouclées par la police, qui procède à la dispersion des attroupements des militants de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) avec des tirs des  gaz  lacrymogène, rapportent des sources concordantes. La tension persiste dans la ville depuis que la police a arraché la veille les effigies de  Moïse Katumbi placardées au siège du parti de l’opposant Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

Les militants UNAFEC protestent contre l’assaut de la police méné  contre le siège de ce parti, mardi vers 19 heures, heures locales. Une unité de la police lourdement armée, d’après des sources locales, avait reçu l’ordre d’enlever tous les calicots portant les effigies de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi, placardées à la devanture de la permanence de ce parti.

Mais sur place, selon les mêmes sources, la police s’est heurtée à la résistance des jeunes de ce parti, commis à la garde de cette permanence. Ces derniers ont été finalement chassés du lieu à coup des gaz lacrymogènes. Plusieurs parmi eux seraient arrêtés et d’autres blessés, selon des sources proches du parti.   

Calicots et autres effigies du parti et de Moïse Katumbi, qui milite maintenant dans l’opposition, ont été finalement arrachés et emportés par les policiers.  Mécontents, les jeunes de l’UNAFEC se seraient retirés sur quelques avenues plus loin de la permanence de ce parti et ont brulé des pneus, en guise de protestation.

Tous les boutiques, magasins et marché de la commune de la Kenya sont restés fermés ce mercredi.  Les jeeps de la police, en grand nombre, effectuent de navettes en permanence aux abords du siège de l’Unafec pour disperser tout attroupement des militants de ce parti.

De son côté, le commissaire divisionnaire adjoint de la police a promis à Radio Okapi de s’exprimer prochainement sur cet incident.   

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