Ituri: 2 000 familles des déplacés sans assistance depuis 3 mois

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Deux mille huit cent dix-sept familles des déplacées de guerre sont sans assistance depuis trois mois sur le tronçon Komanda-Luna, dans le territoire d’Irumu (Ituri), a constaté vendredi 22 avril le rapporteur spécial des Nations unies aux Droits de l’homme, Chaloka Beyani.

Au cours de sa visite à Komanda, il a indiqué que ces déplacés ont fui les exactions des rebelles ougandais des ADF au Nord-Kivu et des  miliciens de la FRPI qui sévissent dans leurs villages d’origine en Ituri.

Ces déplacés sont disséminées dans six sites :

  • Makayanga
  • CBCA
  • Adventiste
  • Bolombo
  • Boy Ceby
  • Komanda.

Ils sont repartis en deux groupes : ceux qui proviennent des villages de Kainama, Eringeti Mayi Moya au  Nord-Kiku et ceux venus de Madibe 1 et 2, Mont Hoyo et d’autres villages dans le sud d’Irumu.

Pour le rapporteur spécial des Nations unies aux Droits de l’homme qui a visité deux de ces sites, ces déplacés ont besoin d’une assistance humanitaire pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dr Chaloka Beyani, a déclaré que l’idéal est le retour de ces déplacés dans leurs villages, vu les conditions de vie déplorables qu’ils mènent dans les sites.

« Le problème général des déplacé ce qu’ils ont des problèmes d’habitation, de  logement d’accès à l’éducation. Leur souhait est de rentrer chez eux, parce qu’on ne doit pas perdre de vue que les personnes déplacées ont des droits comme tous les autres citoyens », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Epi Muzinelle ; le chef du groupement Badiangu où sont localisés les sites de déplacés visités par le rapporteur spécial plaide dans pour que ces familles soient assistées non seulement en  vivres mais aussi pour la scolarisation des enfants et l’accès aux soins médicaux.

« Nous vous prions d’être notre interprète auprès du gouvernement congolais pour ce qui suit : la sécurisation totale de notre contrée, la construction d’un centre de santé bien équipé et la construction d’une source d’eau potable », a-t-il indiqué.

De leur côté, les déplacés conditionnent leur retour par l’amélioration de la situation sécuritaire.

C’est depuis 2013 que les premiers déplacés sont arrivés dans cette région, fuyant les exactions des ADF au Nord Kivu et de la FRPI dans le  sud d’Irumu.

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