Lubumbashi: la BRASIMBA licencie 42 grévistes

Une vue du centre ville de Lubumbashi. Photo congoplanete.com

Les responsables de la société brassicole BRASIMBA à Lubumbashi ont reconnu vendredi 29 avril avoir licencié quarante-deux agents identifiés comme meneurs de la «grève sauvage », déclenché depuis deux semaines. Les grévistes protestent contre la révision à la baisse des avantages sociaux au 1er avril. Ce licenciement massif a été opéré suivant une «procédure illégale», a dénoncé pour sa part la délégation syndicale.

«Pour l’instant c’est quarante-deux personnes bien sûr il y a des recours,  là où nous nous sommes trompés nous pouvons toujours revenir. Tous les moyens de preuves ont été utilisés pour identifier les vrais meneurs de cette grève sauvage», a annoncé le directeur des ressources humaines de la BRASIMBA, Christian Balemba.

Il explique en quoi a consisté la réduction des avantages sociaux à la base de ce malaise social:

«Nous avons identifié quelques avantages. Ce que nous appelons ‘les gratuits’ ce sont des boissons qu’on donne aux employés pour leur permettre de faire la promotion de nos produits. Donc, au lieu de donner 10-15 casiers, on donne la moitié. Il fallait aussi identifié les dépenses, comme les heures supplémentaires, et essayer de les optimiser au maximum. Il y a bien sûr beaucoup d’autres avantages les frais de terrain des commerciaux ainsi de suite.»

Cependant, a-t-il assuré, le salaire n’a été touché. «Certains avantages sociaux, comme les frais scolaires, les colis de fin d’années, ça c’est resté intact. Au niveau de la direction, nous avons jugé bon de cibler certains postes ou les efforts pouvaient être fournis», a poursuivi Christian Balemba.

Le directeur des ressources humaines de la BRASIMBA a par ailleurs annoncé des mesures draconiennes contre les grévistes :

«Le message n’ayant pas été bien compris. C’est pour ça que certains agents se sont réunis pour provoquer une grève sauvage. Donc, nous ne devions que prendre des mesures envers les gens qui ont empêché les autres travailleurs de faire le travail que nous attendons d’eux. »

 

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