La Prospérité: «Moïse Katumbi, la justice sous pression de la rue»

Moise Katumbi, Président du TP Mazambe le 03/04/2013 au stade de martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du 10 mai 2016. L’affaire qui oppose Moïse Katumbi au procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi continue d’alimenter la presse kinoise. La Prospérité titre: «Moïse Katumbi, la justice sous pression de la rue». Le quotidien rapporte que l’ex-gouverneur du Katanga a été auditionné, lundi 9 mai, à la Cour d’Appel de Lubumbashi. A la fin de l’interrogatoire, indique le tabloïd, il est rentré chez lui. Une nouvelle séance d’audition est prévue mercredi 11 mai dans la même juridiction, rapporte le quotidien.

La Prospérité souligne qu’à ce stade, il y a eu plus de peur que de mal et Moïse Katumbi, craignant peut-être pour sa sécurité et sa vie, a pu drainer du monde jusqu’au Palais de justice de la ville cuprifère.

Le journal révèle que dans les milieux des adversaires politiques de Katumbi, on se pose la question de savoir s’il  en valait la peine de recourir à la rue pour une affaire judiciaire et le tabloïd se demande, ainsi, si toutes les fois que Moïse Katumbi répondra à la justice, il se fera entourer d’une foule.

La Prospérité note que depuis l’ouverture de l’enquête mettant en cause l’ancien gouverneur du Katanga dans l’affaire de recrutement présumé des mercenaires, des observateurs ont assisté à une politisation et une médiatisation à outrance à tel point qu’il devient difficile de démêler le vrai du faux, le politique du judiciaire. Outre la foule dans le parquet près la Cour d’appel de Lubumbashi, on a signalé la présence de nombreuses autorités au tribunal notamment l’ambassadeur de Belgique en RDC.

Le Phare signale de son côté que l’ex-gouverneur du Katanga n’a pas été mis sous mandat d’arrêt provisoire contrairement à ce qu’avait laissé penser sa présence prolongée au Parquet général près la Cour d’Appel de Lubumbashi.

Le quotidien est d’avis que le prévenu est encore en sursis pour un temps, car il est invité à comparaître de nouveau mercredi 11 mai devant la même juridiction et il est difficile de dire, à ce stade, s’il va finir par être privé de liberté ou continuer à comparaître en homme libre. Le Phare indique que Moïse Katumbi avait sollicité et obtenu, la semaine dernière, la protection rapprochée de la police de la Monusco, avant que la hiérarchie onusienne n’en décide autrement.

Avant de répondre au mandat de comparution, il avait pris contact avec le Consulat de Belgique à Lubumbashi, dans le but de l’informer de ses ennuis politiques et judiciaires mais le tabloïd dit encore ignorer la réponse qui lui a été réservée par la représentation belge dans l’ex-Katanga, poursuit le journal.

Le tabloïd souligne qu'au Parquet général de Lubumbashi, Katumbi a été entendu pendant plus de cinq heures par les magistrats instructeurs, en présence de ses avocats, dont le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi et Me Azarias Ruberwa, ancien vice-président de la République.

Forum des As titre à la une: «Edem Kodjo, vivement de l’ordre au sein de l’opposition». Le quotidien estime que l’exigence de l’UDPS de gérer seule les 12 places attribuées à l’opposition au sein du comité préparatoire du dialogue national s’avère une hypothèque sérieuse à la tenue de ce forum national, attendu pour décrisper le climat politique et converger les points de vue pour la tenue des élections apaisées.

Le tabloïd s’étonne que rien ne soit fait un mois après l’annonce du facilitateur du dialogue national Edem Kodjo pour la mise en place du comité préparatoire. A la place, Forum des As observe des remous au sein de la classe politique en particulier au sein de l’opposition. Ce comité préparatoire doit comprendre trente membres : douze de la majorité, douze de l’opposition et six de la société civile. Mais l’UDPS d’Etienne Tshisekedi exige les 12 places attribuées à l’opposition et pourtant le facilitateur a enregistré plusieurs demandes des états-majors politiques et d’autres membres de la société civile qui souhaitent faire partie de ce comité.

Pour le journal, les uns, notamment Steve Mbikayi, porte-parole de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS), ont demandé au facilitateur de tenir compte de leur longue lutte pour la tenue de ce forum et disent être frustrés par " l’égoïsme " de l’UDPS.

L’Avenir parle également du processus électoral. « Le dialogue, comité préparatoire bloqué», titre le quotidien en manchette. Le tabloïd est d’avis que le chronogramme projeté par l’ancien Premier ministre togolais, facilitateur international, pour la tenue effective du dialogue politique inclusif congolais n’a pas été respecté.

Le journal signale que le comité préparatoire aurait dû voir le jour il y a trois semaines et rien ne bouge à l’horizon à la suite de la difficulté pour la composante opposition de se mettre d’accord sur la désignation de ses 12 délégués dans le comité des 30 membres.

Comme solution au blocage, l’Avenir estime que le facilitateur devait peut-être revoir à la hausse le quota de membres devant prendre place au comité préparatoire qui n’est pas immuable.

Aucune disposition légale, note le quotidien, oblige à l’ancien Premier togolais à rester dans ce format.

Partant, le facilitateur du dialogue politique qui se veut inclusif peut augmenter le quota de l’Opposition sans que le monde ne s’arrête, soutient le tabloïd qui pense qu’il pourrait doubler la part de l’opposition qui compterait ainsi 24 délégués.

Dans cette nouvelle formule, propose l’Avenir, l’UDPS et alliés en compteraient 12, puis les 12 autres places seront redistribuées entre les autres partis politiques de l’Opposition. Par  souci d’équilibre, le quota de la MP doublerait également et de la société civile, a estimé le journal.