Le parquet secondaire de Pweto dans la province du Haut-Katanga procède depuis deux semaines à l’arrestation de tous ceux qui fabriquent des briques dans des parcelles résidentielles. Et pour cause, cette pratique laisse des trous béants, qui constituent un danger surtout en saison des pluies. Déjà, une trentaine de personnes sont sous les verrous. La société civile locale fustige ces arrestations, estimant que la population n’a pas été avisée de la mesure répressive.
Il faut débourser entre 300 et 500 000 francs congolais (526 dollars américains) comme amande transactionnelle au parquet secondaire de Pweto s’il l’on a été surpris en train de fabriquer des briques dans une parcelle résidentielle. Sinon, on reste en prison.
Pour sa part, la société civile locale dénonce ces mesures répressives, qui n’ont été précédée d’une campagne d’information de la population. Son vice-président, Ngengo wa Kilo, déplore également les amandes exorbitantes imposées aux récalcitrants:
«On avait arrêté un bon nombre des gens. Ceux qui sont libérés sont ceux qui ont payé des amandes transactionnelles très exorbitantes. Aller même à 300 000, 400 000, 500 000 francs congolaise. Je condamne cet acte-là. Ils envoient leurs policiers même en brousse, là où il n’y a même pas des maisons, patrouiller. Une fois, on vous surprend en train de fabriquer des briques, vous êtes arrêtés.»
Une trentaine de personnes sont détenues en prison de Pweto pour ces faits. L’administrateur du territoire de Pweto appuie la décision du parquet secondaire. Il assure qu’un site situé en dehors de la cité a été choisi pour ceux qui voudraient fabriquer des briques.