Nord-Kivu : environ 400 enfants tués dans les massacres de Beni

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Le maire de la ville de Beni (Nord-Kivu), Nyonyi  Bwanakawa, dénonce les tueries d’environ quatre cents enfants dans sa ville, au cours de deux dernières années par des présumés rebelles ougandais des ADF.

«Les statistiques en notre possession disent que sur plus ou moins 1000 personnes massacrées, il y a 400 enfants soit 40 %», a affirmé Nyonyi  Bwanakawa, jeudi 16 juin, à l’occasion de la de la commémoration du 40e anniversaire de la journée de l’enfant africain.

Le maire de la ville de Beni dit avoir fait le rapprochement entre les enfants sud-africains qui ont vécu pendant l’apartheid et la situation des enfants congolais, victimes des massacres dans ce territoire.

Nyonyi Bwanakawa annonce par la même occasion le début, d’ici quelques jours à Beni, d’un procès public d’une centaine de personnes présumées auteurs de ces massacres enregistrés depuis 2014.

«Plus ou moins 200 personnes avaient été arrêtées dans la cadre des opérations Sokola comme étant des ADF ou bien leurs collaborateurs et par la suite transférées à Kinshasa. Très prochainement, elles seront remises ici à Beni. Elles vont devoir comparaitre dans un procès public», a assuré le maire.

La Journée de l’enfant africain est un événement annuel qui commémore le massacre des enfants de Soweto (Afrique du Sud) de 1976 par le régime de l’apartheid.  Le 16 juin de cette année-là, la police avait tiré sur une manifestation de lycéens qui protestaient contre l’instauration de l’afrikaans comme seule langue de l’enseignement a égalité avec l’anglais alors qu’elle était perçue par les autochtones comme étant la langue de l’oppresseur. Plusieurs centaines parmi eux étaient morts.

La journée mondiale de l’enfant africain a été célébrée en 2016 sous le thème «Conflits et crises en Afrique, protégeons les droits de tous les enfants».

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