Lubumbashi: Télé Mwangaza met 70 agents en congé technique

Des journalistes lords d’une rencontre organisée par le Jed le 12/10/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Environ soixante-dix agents de la Radiotélévision Mwangaza à Lubumbashi, dont des journalistes, le personnel administratif et les techniciens, ont été mis en congé technique depuis une semaine. La direction de cet organe médiatique a évoqué lundi 11 juillet la baisse de ces recettes, due à la crise économique, qui ne lui permet plus de supporter la multiplicité des taxes dans ce secteur et le traitement du personnel.

Avec la baisse cours des métaux à l’international, selon Rose Lukano Tshakuiza, la directrice  générale de la Radiotélévision Mwangaza, beaucoup d’annonceurs se sont retirés ou réduit leurs offres. Cette situation vient compliquer le fonctionnement des médias privés du Haut-Katanga, selon elle, déjà mis à rude épreuve par la multiplicité des taxes à payer au fisc.

D’après elle, plusieurs services étatiques exigent aux organes des médias privés de payer une série des taxes dont le coût total pèse lourdement sur leurs finances.

Les médias privés à Lubumbashi sont obligés de payer environ 65 millions de francs congolais [65 000 USD] par an au service des PT-NTIC. Et mensuellement, ils doivent  payer une taxe à la  DGRAD pour la TVA, à la mairie de Lubumbashi pour les publicités et au ministère provincial des cultures et arts pour les chansons que ces maisons de presse diffusent, a-t-elle détaillé.

Or, a fait remarquer Rose Lukano, les revenus mensuels de sa chaîne sont d’environ 15 000 USD. Avec cette somme, elle doit payer les salaires de son personnel, dont l’enveloppe mensuelle avoisine les 20 000 USD.

«Ce n’est pas normal que les médias, qui ont une mission sociale d’éduquer, d’informer et de former,  puissent avoir à payer autant au fisc. Nous générons quelles recettes ? Nous ne vendons pas les minerais», s’est-elle plainte.

Mme Tshakuiza  dit avoir saisi l’autorité de tutelle afin qu’elle se concerte  avec les différents services impliqués dans cette situation pour alléger ces charges fiscales. « Si on ne le fait pas, nous serons asphyxié et plusieurs médias risquent de fermer», a-t-elle prévenu.

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