La Majorité présidentielle (MP) ne reconnait pas au Rassemblement des forces acquises au changement le pouvoir de récuser le facilitateur du dialogue désigné par la communauté internationale, à l’occurrence M. Edem Kodjo. Joseph Kokonyangi, le secrétaire général adjoint de la MP, l’a affirmé lundi à Radio Okapi.
Il réagissait ainsi à la décision de cette plate-forme des opposants née à Genval (Belgique), qui a récusé Edem Kodjo.
Joseph Kokonyangi estime que ces opposants sont allés au-delà de leurs prérogatives démocratiques :
« Je ne sais pas s’il revient au Rassemblement de l’opposition le droit de récuser un facilitateur désigné officiellement par la communauté internationale, à l’occurrence ici l’Union africaine. Bien que nous soyons dans un pays démocratique, ça c’est aller au-delà de la démocratie. Nous pensons tout simplement qu’il y a une mauvaise foi.»
La Majorité, ajoute-t-il, prend « bonne note » de cette mesure de l’opposition. Cependant, soutient le secrétaire général adjoint de la MP, le dialogue va avoir lieu avec ceux qui voudront bien y prendre part.
« Nous pensons que le peuple congolais va s’assumer parce que le train a démarré et le dialogue va avoir lieu. Pour nous, l’opposition politique est plurielle. Tout le monde sera là et on va réserver leurs places. Le jour qu’ils voudront nous rejoindre, ils vont venir», a-t-il rétorqué au Rassemblement des forces acquises au changement.
A la question de savoir si la majorité est prête à aller dans un dialogue sans Etienne Tshisekedi, Joseph Kokonyangi répond :
« Tshisekedi, c‘est un Congolais comme nous tous. Il est Congolais comme moi. Il n’a pas trois têtes ou six oreilles. Nous allons l’attendre. Il va venir et il trouvera sa place ».
Dans un communiqué signé dimanche 24 juillet par Etienne Tshisekedi, le Rassemblement des forces acquises au changement demande à l’Union africain de trouver un remplaçant à M. Kodjo. Il lui reproche notamment d’avoir lancé dans la précipitation et de manière unilatérale l’invitation pour les travaux préparatoires du dialogue, au lendemain de la publication de l’ordonnance sur la grâce présidentielle.