RDC : la MP accuse l’opposition d’empêcher Joseph Kabila d’exercer ses prérogatives constitutionnelles

Le président de la RDC, Joseph Kabila le 3/06/2015 lors de consultation dans son bureau officiel au palais de la nation à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Majorité présidentielle s'oppose à toute démarche de l'opposition visant à empêcher le président Joseph Kabila d'exercer ses prérogatives constitutionnelles. Le porte-parole de cette plateforme, André Alain Atundu, l’a affirmé jeudi 11 août à Kinshasa dans une conférence de presse.

« La MP saisit cette occasion pour rappeler à ceux qui veulent engager notre peuple dans la voie sans issue des violences que la constitution dans les dispositions pertinentes de l’article 64 fait obligation à tout citoyen et au garant de la nation en premier à faire échec à ces genres de tentatives qui visent à confisquer la souveraineté du peuple ou à la vendre au plus offrant », a dénoncé André Alain Atundu.

Pour lui, les multiples tergiversations qui caractérisent une frange de l'opposition prouvent à suffisance son manque de volonté de voir le processus électoral arriver à bon port.

« A la frange radicalisée de l’opposition qui refuse obstinément et sans raison valable le dialogue convoqué par le chef de l’Etat, la MP demande de rejoindre sans un quelconque atermoiement la dynamique nationale en faveur du dialogue, seule voie crédible pour trouver une solution consensuelle à la problématique du processus électoral afin d’éloigner définitivement le spectre de la violence post-électorale », a déclaré André Alain Atundu.

Haute trahison

Pour sa part, le G7 accuse le président Kabila et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de haute trahison. Dans une déclaration politique publiée jeudi 11 août à jeudi à Kinshasa, cette plateforme politique de l’opposition considère qu’en annonçant, l’un après l’autre, le report des élections présidentielle et législatives au-delà des délais constitutionnels, Joseph Kabila et Corneille Nangaa ont lancé un grave défi au peuple congolais et, plus particulièrement aux forces politiques et sociales acquises au changement.

« Le G7 stigmatise le fait qu’au lieu d’interpeller la CENI et de lui demander de publier le calendrier électoral dans le délai constitutionnel, ce soit le président de la République lui-même, garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, qui se substitue à la CENI et décrète unilatéralement la date de la publication du calendrier électoral en violation de l’article 211 de la Constitution », indique Charles Mwando Nsimba, président en exercice du G7.

Ce regroupement de partis de l’opposition estime que « tout est donc désormais clair » :

« Selon la volonté du président Kabila et de sa Ceni, le calendrier électoral ne sortira pas avant le mois de septembre 2017. Pour n’avoir pas veillé à la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel et, de surcroit, pour avoir entravé en parfaite connaissance de cause cette élection, Joseph Kabila aura commis un parjure et violé intentionnellement la Constitution de la République. »

Mwando Nsimba indique que le président de la République se sera dès lors rendu coupable, avec la complicité active des autorités de la CENI, de haute trahison telle que définie par l’article 165 de la Constitution.

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