Dialogue : début des travaux préparatoires sur fond de contestation

Des participants à l’ouverture des travaux préparatoires du dialogue politique en République Démocratique du Congo par Edem Kodjo, facilitateur de l’Union Africaine à Kinshasa, le 23/08/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Des représentants de la société civile congolaise ont contesté mardi la liste présentée comme étant celle de leurs délégués aux travaux préparatoires du dialogue politique alors que d’autres participants à la cérémonie d’ouverture de ces travaux ont souhaité son élargissement aux acteurs politiques qui refusent encore d’aller dialoguer.

En toute fin de la cérémonie d’ouverture des travaux du comité préparatoire du dialogue politique mardi à Kinshasa, quelques personnes se présentant comme des membres de la société civile congolaise, ces groupes de pression constitués d’ONG et d’ASBL évoluant dans divers secteurs de développement, ont chahuté le facilitateur de l’Union africaine pour le dialogue en RDC, Edem Kodjo alors qu’il s’adressait encore à l’assistance.

Ces membres de la société civile lui reprochent d’avoir repris sur leur liste, des délégués qui n’appartiendraient pas à leur groupe constitué pour les travaux préparatoires du dialogue.

«Je suis Joseph Zagabe de la société civile par excellence. On ne peut pas comprendre qu’Edem Kodjo se permette de prendre la liste qui n’est pas celle connue par notre président », tempêtait ainsi à la fin de la cérémonie un protestataire.

Vous pouvez l’écouter ici :

/sites/default/files/2016-08/230816-josephzagabe-societecivileparexcellence-web.mp3

Ce dernier n’a pas reçu la réponse du facilitateur dans la cohue qui a caractérisé la fin de la cérémonie à laquelle les représentants de l’ONU, des diplomates et des acteurs politiques et sociaux de la RDC ont assisté.  

Mandataire du RCD/Goma, l’ancien vice-président Azarias Ruberwa également présent à cette cérémonie a regretté l’absence d’une partie de l’opposition à l’ouverture de ces travaux. Il en appelle à un dialogue inclusif élargi à toute l’opposition.

« L’absence d’une partie de l’opposition fait que le dialogue ne soit pas suffisamment inclusif. Il est vrai que ce n’est pas l’unanimité qui est derrière la notion d’«inclusivité» mais il faut que toutes les parties soient suffisamment représentatives», a-t-il conseillé.

Pour le ministre Alexis Thambwe Mwamba de la MP, ceux qui veulent rejoindre le dialogue « peuvent venir à tout moment ».

Après un bref huis clos, les participants ont reçu chacun une ébauche de la feuille de route préparée par le groupe du travail. Ils se réuniront à nouveau jeudi pour débattre de ce document avant son adoption.

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: