Procès des présumés ADF: des chefs religieux mis en cause dans le recrutement des rebelles

la Cour militaire opérationnelle, siégeant en chambre foraine à Beni au procès des présumés rebelles ADF. Radio Okapi. Ph/ Martial Papy Mukeba

Les prévenus Kasereka Mupanda Kasimu  et Issaka Muhindo,  accusés d’avoir perpétré les massacres des civils dans le territoire de Beni, ont affirmé avoir été recrutés par deux responsables religieux de la mosquée de Butembo. Ils l’ont déclaré mercredi 25 août à Beni lors de leur audition à la quatrième journée du procès des présumés rebelles ougandais des ADF.

Les chefs religieux cités par les prévenus sont Muhindo Mukanda Djibril et  Hamza Baghuma Kasereka, respectivement vice- représentant régional  chargé de développement dans la région islamique de Butembo et l’Imam de la  mosquée de la même ville. Kasereka Mupanda Kasimu a témoigné que ces deux chefs religieux mis en cause opéraient pour le compte de cette rébellion depuis 2004.

« Le Vice-Représentant de l’islam dans la région recevait depuis 2004 à Butembo des tanzaniens et des somaliens avant de faciliter leur départ pour certains camps des ADF en  territoire de Beni», a-t-il indiqué aux juges de la cour militaire lors de sa déposition.

Il a soutenu avoir combattu au sein des ADF en 2004, avant d’être démobilisé dans le cadre du processus DD3R (Démobilisation, Désarmement, réinsertion, Réintégration et rapatriement des ex-combattants) de la MONUSCO. Selon lui, ces deux chefs religieux l’ont incité à réintégrer ce mouvement rebelle.

Son témoignage a été corroboré par celui du prévenu Issaka Muhindo,  également poursuivi pour les mêmes faits.

Interpellés jeudi par la justice militaire, les deux responsables religieux ont rejeté en bloc les accusations des deux prévenus lors de leur comparution. ​
 

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