Dialogue: l’opposition suspend sa participation

L’opposition a suspendu, lundi 12 septembre, sa participation au dialogue en vue de se concerter au sujet de l’élection que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devra organiser en priorité.

Avant de quitter la salle, les opposants ont proposé que la centrale électorale débute l’organisation des élections par la présidentielle couplée aux législatives et provinciales.

L'Opposition conditionne également la refonte du fichier électoral à la restructuration de la CENI.

La Majorité présidentielle, elle, souhaite que la CENI commence par les locales et termine par la présidentielle, après la refonte totale du fichier électoral.

Pour le porte-parole de la délégation de l’opposition au dialogue, la priorité doit être donnée à la présidentielle.

« Pour notre part, c’est l’élection du président de la République couplée aux législatives ou couplée aux provinciales mais d’abord l’élection présidentielle. Nous avons noté que la majorité a préféré, elle, les élections municipales et locales alors qu’il n’est pas possible d’aller à ces élections qui risquent de laisser le président de la République fin mandat au pouvoir pendant plus de 3,4,5 ans », soutient Jean Lucien Bussa.

/sites/default/files/2016-09/20160912-entretien-jean-lucien-bussa_1min02sec.mp3

« Une technique de négociation »

Pour Emmanuel Shadari, membre de la majorité et co-modérateur de la Commission thématique « Elections », la démarche de l’opposition est « une technique de négociation ».

« Ils ont dit qu’ils suspendaient leur participation. Ce n’est pas que le dialogue a pris fin. Ce n’est pas qu’ils sont partis du dialogue. C’est une technique de négociation. Nous nous avons compris qu’ils vont prendre des moments de réflexion. Peut-être qu’ils vont nous convaincre, peut-être que nous allons les convaincre. Ça se passe dans tous les forums », explique-t-il.

Emmanuel Shadari espère que les négociations vont permettre de trouver une solution à la question de la succession de scrutins.

/sites/default/files/2016-09/20160912-entretien-emmanuel-shadari_39sec.mp3

Pour leur part, les membres de la société civile sont divisés entre la séquence allant de la base au sommet et de la présidentielle aux locales.

Des consultations de la facilitation

Dans le communiqué publié après les travaux de ce lundi, le facilitateur du dialogue Edem Kodjo fait savoir que des consultations ont déjà commencé « afin de créer les conditions propices pour les reprises des travaux des commissions thématiques ».

Ce retrait de l'opposition intervient quatre jours après que le président de la CENI, Corneille Nangaa a présenté aux délégués du dialogue trois propositions pour l’organisation des élections.

La première séquence consiste à organiser les législatives provinciales et locales, suivies des scrutins indirects, puis de la présidentielle et des législatives nationales.

Pour la deuxième séquence, la CENI organiserait la présidentielle et les législatives nationales, les législatives provinciales et locales, suivies des scrutins indirects.

La troisième séquence consiste à organiser tous les scrutins directs le même jour, suivis des scrutins indirects.

Les délégués au dialogue devront se prononcer sur l’un des trois scenarios.​

Lire aussi sur radiookapi.net: