Ituri : les frais scolaires majorés de 300% pour l’année 2016-2017

Les frais scolaires pour l’année 2016-2017 sont passés de 1 500 Fc (1, 59 USD) à 5 500 francs congolais (5,83 dollars américains) au niveau primaire, soit une augmentation de 300%, selon l’arrêté du gouverneur de l’Ituril.

La société civile et l’Association nationale des parents d’élèves (ANAPECO) ont dénoncé cette situation, lundi 12 septembre, dans une déclaration commune.

Pour le niveau général normal et technique, ces frais sont passés de 2 500 FC (2, 65 USD) à 8500 Francs congolais (9, 1 dollars américains), ont déploré les parentes d’élèves et les membres de la société civile.

Le président de l’ANAPECO en Ituri, David Mputu se plaint que ces frais scolaires soient différents des montants fixés de commun accord avec les parents lors de la promo scolaire [activités organisées pour promouvoir les activités scolaires] en 2015.

Dans leur déclaration, la société civile et l’ANAPECO ont estimé que cette augmentation est à la base d’une rentrée scolaire timide dans plusieurs écoles de l’Ituri.

Pour sa part, le président de la société civile de Mahagi, Degaule Pakanyeo plaide pour sa révision à la baisse de ces frais qui, selon lui,  influe négativement sur la rentrée scolaire 2016-2017:

«L’arrêté du gouverneur [Abdallah Pene Mbaka] a haussé le frais du minerval à payer. Ça fait que la rentrée scolaire est timide dans certaines écoles vue cette augmentation. Le gouvernement provincial a tout intérêt à revoir ces frais là pour qu’il y ait assouplissement au niveau des parents».

Pour le Chef de division provinciale de l’EPSP en Ituri, ces frais [scolaires], fixés de commun accord avec les différents partenaires, sont inférieurs à d’autres provinces de la RDC.

De son côté, le gouverneur de l’Ituri, Abdallah Pene Mbaka, reconnait qu’il y a une légère augmentation due entre autres, à la fluctuation de la monnaie congolaise et autres exigences dans le but de promouvoir l’éducation en Ituri.

«Ce dossier est bel et bien passé devant une commission de l’éducation. Ce n’est que le résultat de cette cogitation que vous trouvez dans l’arrêté.  L’environnement de l’économie a permis à ce que le franc congolais puisse perdre un peu de la valeur, c’est un paramètre», s’est-il justifié.​

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