CPI: Bosco Ntaganda soupçonné d’avoir exercé des pressions sur des témoins

« La chambre 7 de la CPI pense qu’il y a des motifs raisonnables de croire que Bosco Ntaganda a utilisé ses droits à la communication dans le but d’exercer des pressions importantes sur des témoins », a déclaré mercredi 14 septembre la responsable de la sensibilisation de la CPI en RDC, Margot Tedesco.

Ces soupçons de pressions sur des témoins ont conduit la cour à restreindre ses contacts, ses communications et ses visites.

« Ces restrictions limitent notamment le temps de visite. Les communications sont écoutées par le greffe, qui est l’organe non judiciaire de la CPI. Et au niveau des visites, elles sont limitées. Et évidemment, il est interdit pour Bosco Ntaganda de parler et de discuter de l’affaire en cours », a expliqué Margot Tedesco.

Pour protester contre ces restrictions, Bosco Ntaganda refuse de s’alimenter depuis le 7 septembre.

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L’ancien chef rebelle congolais refuse également de se présenter à la salle d’audience ou de se faire représenter par son conseil.

Margot Tedesco affirme que cette attitude peut être considérée comme « une tentative de perturber la procédure ou comme un refus délibéré de se conformer aux ordres ».

Ce qui pourrait entraîner des sanctions à l’encontre de l’ancien chef rebelle.

Bosco Ntaganda est poursuivi pour treize crimes de guerre et cinq crimes contre l'humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel, commis par ses troupes en 2002-2003 en Ituri. Il a plaidé non coupable.

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