L’Avenir: «Kimbuta annule la marche de la Majorité présidentielle»

Revue de presse kinoise du 23 septembre 2016. Cette dernière livraison de la semaine s'ouvre avec le journal L'Avenir qui revient sur l’annonce du gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango qui a décidé d'annuler la marche que la Majorité présidentielle (MP) avait projetée pour ce samedi dans la capitale congolaise.

Le journal titre en manchette : «Kimbuta annule la marche de la Majorité présidentielle».

Le quotidien cite le secrétaire général-adjoint de la MP, Joseph Kokonyangi qui a annoncé cette décision à la presse au sortir d’une réunion entre les cadres du camp politique du chef de l’Etat et le gouverneur de Kinshasa.

Joseph Kokonyangi regrette que l’autorité provinciale ait refusé de leur accordé l’autorisation de marcher pour soutenir le dialogue alors qu'il avait autorisé, il y a quelques jours, à ceux-là [Rassemblement de l’opposition] qui, selon lui, n'ont pas su respecter leur objectif, souligne le quotidien.

Africa News citant Toussaint Mika, conseiller en communication du gouverneur de Kinshasa, précisé que l’Hôtel de ville de Kinshasa a pris l’option de suspendre toutes les manifestations publiques jusqu’à nouvel l’ordre.

Le journal se demande si le Rassemblement de l’opposition se pliera à cette nouvelle disposition du gouvernement provincial de Kinshasa pendant qu’il a projeté une nouvelle manifestation, le même samedi, devant les installations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sur le boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe.

Le Phare s’intéresse au dialogue et titre en une : «Les appels se multiplient pour un vrai dialogue». Le quotidien rapporte que le caractère non inclusif du dialogue ne fait plus l’ombre d’un doute. Le tabloïd rappelle qu’au début de ce forum, Edem Kodjo avait suspendu les travaux pour 48 heures afin de permettre à Vital Kamerhe, désigné co-modérateur pour le compte d’une frange de l’Opposition, de tenter de convaincre les opposants qui refusent encore le dialogue de rejoindre la table de discussion.

Après trois semaines d’entêtement, estime Le Phare, le facilitateur, la Majorité présidentielle ainsi que l’Opposition pro-dialogue, viennent d’être rappelés à l’ordre par les manifestations du 19 et du  20 septembre à Kinshasa.

Le quotidien est d’avis que le message principal de «la rue» aux membres de la famille politique du chef de l’Etat, à la communauté internationale et aux participants au fameux dialogue est que ce forum n’est pas celui appelé à relancer le processus électoral et favoriser l’alternance politique en RDC.

Ainsi, les Nations Unies, les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et autres pays de l’Occident  en appellent à l’organisation d’un vrai dialogue, auquel devraient prendre part l’Opposition ainsi que les organisations de la Société civile qui comptent réellement dans ce pays.

«Beni: le sang continue à couler », titre Le Phare. Le quotidien rapporte que dans la nuit du 21 septembre, des présumés combattants ADF ont tué sept personnes dans la localité de Kasinga, située à 4Km  au Nord-Est de la ville de Beni. C’est la quatrième attaque en l’espace d’une semaine dans cette partie de la ville. Le tabloïd regrette que le sang continue à couler dans les environs de la ville de Beni, malgré que cette partie du territoire congolais a été déclarée zone opérationnelle.
La conséquence immédiate de cette tuerie se traduit par des déplacements massifs de populations durant toute la nuit du mercredi dernier vers le centre-ville de Beni, conclut le tabloïd.
 
Sur ce même chapitre macabre, Africa News parle des affrontements survenus entre la milice de Kamuena Nsapu et les forces de l’ordre à Kananga.

Cette fois-ci, souligne le journal, la panique à Kananga n’est pas due au présumé fou maîtrisé par les forces de l’ordre mais plutôt aux affrontements, dans les périmètres de l’aéroport, entre les agents de l’ordre et la milice du chef tué Kamuena Nsapu.

Le tabloïd signale que le commandant de la police nationale à Kananga a été atteint par balle au niveau l’abdomen, citant des sources hospitalières de la ville. Les miliciens dont certains ont été tués et arrêtés réclameraient soit la tenue des élections, soit la poursuite des présumées troupes rwandaises aperçues dans la ville de Kananga. Pendant ce temps, indique, le trihebdomadaire, les habitants de Kananga se terrent dans leurs maisons.