Indice de la corruption: la RDC 156e sur 177 pays au monde

La RDC occupe la 156e place sur les 177 pays dans le rapport sur la perception de la corruption dans le monde, publié mercredi 25 janvier par l'ONG Transparency International.
Elle régresse d’un point parce qu’elle passe de 22 à 21% sur cette évaluation annuelle de la perception de la corruption dans le monde.

Le président de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption en RDC (LICOCO) et représentant de Transparency International en RDC, Ernest Mpararo, invite les gouvernants à prendre certaines mesures pour que le pays progresse dans la lutte contre la corruption.

«Ce classement veut dire que nous sommes parmi les 20 pays les plus corrompus de la planète. Cela doit interpeller les gouvernants, le président de la République, étant donné que lorsqu’on nous présente comme un pays corrompu, les investisseurs ont tendance à ne pas venir. Les conséquences, c’est le chômage, l’instabilité et la pauvreté», affirme-t-il.

Ernest Mpararo estime que la nomination d’un conseiller du chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption n’a pas apporté des résultats attendus parce que les efforts pour lutter contre la corruption ont été insuffisants.

Selon le rapport de Transparency International, la corruption crée les inégalités à travers le monde.

«Dans de trop nombreux pays, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits et ces derniers se couchent tous les soirs le ventre vide à cause de la corruption, alors que les puissants et les corrompus jouissent d’un mode de vie somptueux en toute impunité», a déclaré le président de Transparency International, José Ugaz dans un communiqué parvenu ce mercredi à Radio Okapi.

« Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’attendre. La corruption doit être combattue d’urgence, afin que la vie des gens s’améliore dans le monde entier », a ajouté José Ugaz.

Ce qu’il faut faire

Il ne suffit pas d’apporter des corrections techniques aux lois luttant spécifiquement contre la corruption. « Ce qu’il est urgent de faire, ce sont de profondes réformes systémiques qui compensent le déséquilibre croissant du pouvoir et des richesses en habilitant les citoyens à mettre fin à l’impunité généralisée de la corruption, à demander des comptes aux puissants et à avoir véritablement leur mot à dire dans les décisions qui affectent leur vie quotidienne », conseille l’ONG Transparency International.

Ces réformes doivent inclure la divulgation par le biais de registres publics du nom des propriétaires d’entreprises, ainsi que des sanctions pour les facilitateurs professionnels qui se rendent complices de transferts transfrontaliers de flux d’argent obtenu de manière frauduleuse, indique cette ONG internationale.
 

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