Le Potentiel: « Application de l’accord du 31 décembre 2016: une semaine de sursis »

Revue de presse kinoise du lundi 30 janvier 2017.

Deux sujets occupent principalement les Unes des journaux parus ce lundi à Kinshasa. Il s’agit du « blocage » des travaux sur l’arrangement particulier à la CENCO et de l’élimination de la RDC à la CAN 2017.
Pas de signature à la CENCO.

Les discussions directes entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de la CENCO pour l’application de l’accord politique du 31 décembre se sont terminées samedi dernier en queue de poisson, écrit Le Potentiel à la Une.

Les parties prenantes n’ont pas pu accorder leurs violons sur certains points essentiels, notamment le mode de désignation du Premier ministre, la nomenclature des ministères (l’affectation des ministères entre les parties prenantes), le chronogramme concernant la date de nomination du Premier ministre et le déroulement des activités, la place de la CENCO dans la transition.

Regrettant qu’il n’y ait pas eu d’avancées significatives, le journal note que chacun campe sur sa position. Au point que la Cenco a été poussée à suspendre les travaux pour une semaine ; le temps d’effectuer un voyage pastoral, renseigne le tabloïd qui appelle à un sursaut d’orgueil patriotique de part et d’autre.

Sinon, redoute Le Potentiel, la semaine accordée aux protagonistes pour arrondir les angles et se faire des concessions ne serait qu’un sursis avant le naufrage.

Le Phare décrit « les 4 raisons du blocage » de l’arrangement particulier, qui désigne l’annexe censé définir les modalités de mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2017.

Malgré les divergences entre la Majorité présidentielle et l’opposition, l’espoir n’est pas pour autant totalement perdu, écrit cependant le quotidien.

Les Evêques catholiques continuent de croire en la bonne foi de toutes les parties en présence pour sortir de l’impasse à bref délai.

Mgr Marcel Utembi, vice-président de la CENCO, souhaite que les différentes « composantes » et « sous-composantes » signataires de l’Accord du 31 décembre 2016 mettent à profit l’absence des évêques du pays pour un court séjour en Suisse pour aplanir leurs divergences. Il estime que le dégel est encore possible dans une semaine.

Concernant la nomination du Premier ministre, la Majorité présidentielle (MP) appelle que « Joseph Kabila garde toutes ses prérogatives constitutionnelles », titre, pour sa part, L’Avenir.

André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP cité par le quotidien, estime que le Rassemblement campe sur un faux problème alors qu’il cache, en réalité, un problème de leadership qui le mine.

Le pouvoir et l’opposition sont divisés sur la désignation du Premier ministre. Le Rassemblement de l’opposition veut présenter au chef de l’Etat le nom de la personnalité qu’il veut voir à la tête du gouvernement. La majorité souhaite que le Rassemblement propose plusieurs noms pour que le président Kabila en choisisse un comme Premier ministre.

Dans les colonnes de L’Avenir, Alain Atundu estime que l’exigence de la MP est une pratique constitutionnelle et politique en la matière.

A l’en croire, il faut présenter au Président de la République au moins trois noms pour qu’il puisse discuter et s’assurer qu’il connaît l’équipe qui va travailler avec lui et qu’elle remplit les conditions de compatibilité pour travailler en synergie avec lui.

Pendant ce temps, fait savoir La Prospérité, « Pierre Lumbi place Tshisekedi devant ses responsabilités » pour le choix du Premier ministre.

« Il appartient au président du comité des sages du Rassemblement d’engager les consultations afin de présenter au président de la République, le Premier ministre répondant au profil proposé dans l’arrangement particulier », affirme le président en exercice du G7, une coalition de l’opposition membre du Rassemblement.

Selon La Prospérité, M. Lumbi dénonce, au propre comme au figuré, les nouvelles stratégies de la Majorité consistant, selon lui, à retarder les choses, à créer des discussions jusqu’à le moindre virgule, à enfreindre  certaines dispositions de l’Accord du 31 décembre ou, à la limite, à se dédire, alors que les jours passent.

Lueur d’espoir, écrit pour sa part l’ACP selon qui la Majorité présidentielle lève sa décision de signer sous réserve l’Accord global et inclusif.

La Majorité estime qu’il n’est plus opportun de garder cette position d’autant plus que toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement, ont adhéré à ce texte censé conduire les Congolais aux élections dans un climat de paix et de confiance mutuelle, écrit l’agence de presse officielle de la RDC.

La RDC éliminée

« La RDC quitte la compétition », écrit Le Potentiel qui commente comme toute la presse l’élimination des Congolais de la CAN 2017.
Au terme d’un match très prenable, les Léopards n’ont pas réussi à capitaliser leurs actions de but. Le Ghana s’est imposé 2-1, en quarts de finale. Il croisera le Cameroun en demi-finale, le 2 février, renseigne le journal.

« Les Léopards tombent en quart de finales arme à la main », renchérit La Prospérité.

Ils n’ont pas du tout démérité, mais ils sont malheureusement éliminés en quart de finales contre le Ghana, dans un match qu’ils ont pourtant bien maîtrisé et dominé en termes d’occasions de but, commente le journal.

Pour le quotidien, les Léopards de la RDC tombent arme à la main et quittent la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations par la petite porte.