L’opposant historique Etienne Tshisekedi qui est décédé mercredi 1er février à Bruxelles des suites d’une embolie pulmonaire à l’âge de 84 ans, a été nommé Premier ministre à trois reprises entre 1991 et 1997.
Alors que le régime Mobutu fait face à des pressions extérieures et à une fronde intérieure menée par l’UDPS au début de la décennie 1990, le président de la République décide de faire appel à son plus farouche opposant.
En septembre 1991, il nomme Etienne Tshisekedi Premier ministre.
Un poste que l’opposant n’occupe pas longtemps. En novembre de la même, il quitte la tête du gouvernement, remplacé par Bernardin Mungul Diaka.
L’année suivante, Etienne Tshisekedi est élu Premier ministre par la Conférence nationale souveraine (CNS), grande rencontre de plusieurs composantes de la société congolaise (zaïroise, à l’époque) qui discutent de la situation du pays et des moyens de sortir de la crise. Le Zaïre traverse une grande crise économique. Le régime de Mobutu est de plus en plus contesté.
L’élection de Tshisekedi est accueillie par des cris de joie dans plusieurs villes du pays.
L’opposant devenu Premier ministre n’exerce pas le pouvoir longtemps. Ses désaccords avec Mobutu ont finalement raison de son gouvernement. Elu en août 1992, il est démis de ses fonctions en février 1993.
Etienne Tshisekedi est nommé Premier ministre pour la troisième fois en 1997.
Les troupes de la rébellion de Laurent Désiré Kabila occupent une bonne partie du territoire national.
Tshisekedi ne reste en fonction que quelques semaines avant d’être remplacé par le général Likulia.
L’opposant n’occupera plus ce poste.
