Les affrontements entre policiers et adeptes de BDK paralysent les activités à Kimpese

Les affrontements qui ont opposé ces derniers jours les policiers aux adeptes du mouvement religieux interdit Bundu dia Kongo (BDK) dans la cité de Kimpese au Kongo-Central ont créé un climat de psychose, paralysant les activités socio-économiques. La société civile de Kimpese invite le gouvernement à rétablir le calme dans la cité.

D’après Muanda Mayala de la société civile de Kimpese, les activités commerciales tournent au ralenti depuis les premiers affrontements entre forces de l’ordre et adeptes de BDK.

Certains expatriés ont fermé leurs commerces avant de quitter Kimpese, fait savoir la même source. Les commerces qui ouvrent, le font tard dans la journée et ferment plus tôt que d’habitude.

Les paysannes de Kimpese et celles des cités comme Lukula et Songololo ne vont plus aux champs tôt dans la matinée comme elles le faisaient habituellement. Elles rentrent très tôt, craignant d’éventuels affrontements ou d’être arrêtées par les policiers qui pourchassent les adeptes de BDK.

Le trafic des taxis entre Kimpese et Kinshasa ou Matadi a fortement baissé, les chauffeurs évitent de circuler sur cette voie craignant pour leur sécurité.

Muanda Mayala affirme également que depuis les premiers affrontements à Kimpese, certains parents n’envoient plus leurs enfants à l’école par peur des troubles.

La société civile de Kimpese invite le gouvernement à mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans cette cité du Kongo-Central.

Selon des sources de la société civile locale, les affrontements entre la police et les adeptes de BDK de ces derniers jours ont fait une vingtaine des morts, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants.

Bundu Dia Kongo (« Royaume du Congo » en kikongo) est un groupe religieux sécessionniste très implanté dans la province du Kongo-Central. Il est interdit par les autorités.

En 2008, la secte a été réprimée au cours d'une opération militaire après une série d'attaques armées contre des agents de l’État menées par ses adeptes.
 

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