RDC : la session parlementaire de mars devrait traiter en priorité le budget 2017

Les députés et sénateurs retrouvent le parlement mercredi 15 mars à Kinshasa pour la rentrée parlementaire du mois de mars. Cette session intervient alors que le pays n’a pas organisé les élections présidentielles et législatives prévues en novembre 2016.
 
Pour Béatrice Lomeya, députée de la Majorité présidentielle, ce qui est urgent en ce moment, c’est l’adoption de la loi des finances de l’exercice 2017 qui  n’a pas été examiné lors de la session budgétaire de 2016 suite à la démission du gouvernement Matata.

«La priorité des priorités sera pour nous d’examiner et d’adopter le budget pour permettre à la République de fonctionner. Mais en même temps, nous sommes en attente de la finalisation des discussions directes de la CENCO, puisque  il y a le Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre qui va être érigé en institution d’appui à la démocratie. Et donc je crois que dès que ça se termine, il faudrait également que nous puissions adopter et voter une loi organique pour faire fonctionner cette institution», affirme Beatrice Lomeya.

En plus des projets des lois pas encore finalisés depuis 2016, renseigne Beatrice Lomeya, le parlement devra examiner et adopter en priorité le projet de loi sur la répartition des sièges, indispensable à l’organisation des élections. Mais ce projet de loi ne peut être élaboré qu’après la finalisation complète de l’enrôlement des électeurs.
 
Pour les députés de l’opposition, la priorité reste l’application de l’accord du 31 décembre qui devra se concrétiser par la nomination d’un Premier ministre, issu du Rassemblent. C’est le nouveau chef du gouvernement qui devra défendre le budget 2017 et non Samy Badibanda, estime  Toussaint Alonga, député du Groupe parlementaire UDPS et alliés.
 
Le premier ministre démissionnaire Augustin Matata avait déposé en octobre 2016 le projet de loi de finance pour l’année 2017. Ce budget évalué à cinq cent milliards et sept cent millions de Francs Congolais (4,5 milliards de dollars américains), n’était pas débattu au parlement.

L’Assemblée nationale, puis le Senat avaient adopté en décembre le projet de loi portant ouverture des crédits provisoires pour permettre au gouvernement de fonctionner.
 

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