La CIRGL confirme l’incursion des rebelles de l’ex-M23 en RDC

Le Mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) confirme l’incursion des combattants de l’ex-M23 sur le territoire congolais, de novembre 2016 à février dernier, révèlent des sources au sein de l’armée congolaise citant un rapport de l’organisation.

L’appui logistique ni matériel du Rwanda et de l’Ouganda à ces ex-rebelles, encore hébergés sur les territoires de ces deux pays, n’est pas confirmé par le rapport, indiquent les mêmes sources.

Les révélations de la CIRGL ont été faites à l’issue des enquêtes menées du 7 au 18 février dernier au Rwanda, en Ouganda et en RDC par une équipe de cette organisation régionale. Ces enquêtes étaient basées notamment sur des témoignages des ex-combattants du M23 capturés aux fronts à Rutshuru (Nord-Kivu), et ceux cantonnés dans des camps au Rwanda et en Ouganda.

D’après des sources au sein de l’armée congolaise, les conclusions de l’enquête publiées dans un rapport confidentiel du 27 février dernier, confirment les incursions des ex-M23 entre novembre 2016 et février 2017 dans le territoire de Rutshuru.

Quant à l’appui en armes, minutions et autre matériel militaire, les ex-rebelles du M23 se seraient servis dans plusieurs caches d’armes laissées par leur mouvement à Rutshuru. Donc, selon les mêmes sources, le Rwanda et l’Ouganda n’ont donné aucun appui officiel à ces ex-combattants.

Toutefois, les deux pays auraient fermé les yeux devant le retour clandestin de ces ex-combattants en RDC, indique le rapport de la CIRGL.

Pour leur part, les responsables du M23 ont indiqué aux experts que, si certains ex-combattants tentent de revenir clandestinement en RDC, c’est parce que le Gouvernement congolais n’a pas respecté les déclarations de Nairobi, signées en décembre 2013 pour mettre fin à la rébellion.

Elles prévoyaient notamment d’accorder l’amnistie aux ex-rebelles, la libération des prisonniers, la transformation du M23 en parti politique ainsi que la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants du M23. La CIRGL recommande de «revisiter leur mise en œuvre».

Entre-temps, le chef militaire Makenga Sultani, qui a disparu de sa résidence à Kampala le 14 janvier dernier, reste toujours introuvable.  Il serait toujours sur le sol congolais, à en croire des sources militaires qui citent les conclusions de l’enquête du Mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

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