Décès de deux experts de l’ONU: Maman Sidikou demande une enquête approfondie

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Maman Sidikou demande aux autorités congolaises de mener une enquête approfondie sur la mort de deux experts de l’ONU dont les corps ont été retrouvés lundi 28 mars près de la localité de Bunkonde au Kasaï-Central.

Dans un communiqué publié mercredi 29 mars dans la soirée, le chef de la MONUSCO fait savoir que l’ONU est prête à fournir à la RDC le soutien nécessaire pour appuyer la justice congolaise dans cette enquête.

« La MONUSCO espère que les autorités de la RDC mèneront une enquête approfondie sur leur décès et l'ONU est prête à fournir le soutien nécessaire pour assurer la justice», note le communiqué.
Maman Sidikou réclame que « les auteurs de ce terrible crime » soient « traduits en justice ».

Le chef de la MONUSCO a promis que la mission onusienne continuera d'honorer le travail et le dévouement de Michael Sharp et Zaida Catalan « à soutenir une paix durable en RDC et particulièrement dans la région du Kasaï ».

«Indigné»

Pour sa part, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est dit « indigné » par le décès de ces deux membres du groupe d'experts des Nations Unies.

Didier Reynders estime qu’une enquête indépendante nationale et internationale est nécessaire afin que « les responsables » de leurs décès soient traduits en justice.

Kinshasa annonce une enquête

Le gouvernement congolais a annoncé mercredi que la justice militaire enquêtait sur la disparition de ces deux experts de l'ONU.

« Dès qu'ils ont disparu, les magistrats militaires ont ouvert une enquête qui vient de s'accélérer avec la découverte des corps », a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende.

Les deux experts, l'Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, avaient été enlevés le 12 mars en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais dans la province du Kasaï-central, secouée par la milice de Kamuina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire après s'être révolté contre les autorités de Kinshasa.
 

Lire aussi sur radiookapi.net: