La famille d’Etienne Tshisekedi et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) «réfléchissent sérieusement » pour enterrer l’ancien leader maximo dans son village natal à Kabeya Kamuanga ou à Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental.
«Nous sommes en train de réfléchir sérieusement, pour que le corps de notre chef soit enterré à Mbuji-Mayi, si jamais on nous facilitait la tâche, ou encore dans son village natal », a affirmé dimanche 2 avril Peter Kazadi, l’ancien conseiller juridique d’Etienne Tshisekedi.
Dans une déclaration faite à Radio Okapi, il a expliqué que cette décision était prise suite à la «mauvaise foi du gouvernement, (qui ne veut pas) réserver des funérailles dignes à Etienne Tshisekedi ».
« Felix Tshisekedi a dit qu’il a plusieurs fois discuté avec le ministre de l’Intérieur, qui ne donne jamais de suite. Jusque-là, le gouvernement ne fait qu’exprimer ses intentions, mais rien n’est fait », a déploré Peter Kazadi.
L’ancien conseiller d’Etienne Tshisekedi fait remarquer que le gouvernement a le devoir d’enterrer Etienne Tshisekedi, puisqu’il s’agit « d’un droit et non d’un soutien ».
«Il ne s’agit pas d’un soutien qu’on doit nous apporter. Il s’agit d’un droit. Il a exercé plusieurs fonctions, dont la dernière, celle du président du Conseil national de suivi de l’accord. Donc, il est normal que Tshisekedi soit enterré avec honneur et conformément aux lois de la République », a-t-il martelé.
Etienne Tshisekedi est décédé le 1er février à Bruxelles de suite d’une embolie pulmonaire. Plus de soixante jours après, son corps est toujours gardé dans la capitale de Belgique. Sa famille, son parti et le gouvernement ne s’accordent toujours pas sur le lieu de son inhumation.
