Ituri: des agents de la CENI en grève pour réclamer leur prime de risque

A Walendu Bindi (Ituri), plus de soixante-dix agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont en grève, depuis samedi 1er avril.

Ils réclament leurs primes de risque, promise, selon eux, par Corneille Nangaa vu qu’ils travaillent dans une zone insécurisée.

«Tous les centres d’inscription sont fermés. Nous sommes en train de revendiquer notre prime de risque qui a été annoncée par le président de la CENI. Nous n’avons pas une garantie alors que les opérations tendent déjà à la fin», a souligné un gréviste.

Selon le représentant de ces grévistes, 19 centres d’enrôlements sont fermés dans cette partie du pays, où ils disent être souvent victimes des attaques des miliciens.

Certains parmi eux affirment même avoir été blessés par balles et d’autres kidnappés par les assaillants.

La conséquence de ce mouvement de grève est que de nombreux habitants attendent impatiemment l’ouverture des bureaux pour se faire enrôler dans la zone.

Pour sa part, le secrétaire exécutif provincial de la CENI en Ituri, Jimmy Anga, se refuse de parler de grève, étant donné que 11 centres [sur les 19 fermés] ont repris depuis dimanche dernier l’opération d’enrôlement dans le Walendu Bindi.

Jimmy Anga confirme la promesse de son chef d’accorder des primes de risque à ces agents et les exhorte à la patience :

«Il n’y a pas grève parce qu’il y a plus de 11 centres qui sont opérationnels. Pour parler grève, il faut que ces agents réclament leurs salaires alors que le salaire est toujours payé. Nous leur demandons de revenir à la raison et d’aller de l’avant car la prime sera payée».

Ce mouvement de protestation se fait à environ dix jours de la clôture des opérations de révision du fichier électoral en Ituri.

 

 

 

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