Les prix de plusieurs produits de première nécessité sont en hausse, depuis trois mois, dans les groupements de Binza et Nyamilima de Ruthsuru (Nord-Kivu). La mesurette de farine de manioc, qui se vendait à 1000 francs congolais (FC), a doublé.
La mesurette de haricot, qui revenait à 250 FC, se vend aujourd’hui à 500 FC et celle d’arachides est passée de 250 FC – il y a environ trois - à 400FC.
Des sources de la société civile attribuent cette hausse à la baisse de la production agricole, consécutive à l’activisme des groupes armés dans la région. D’après ces sources, des miliciens pillent régulièrement les récoltes et n’hésitent pas à imposer des taxes illégales aux paysans, décourageant par conséquent les cultivateurs.
La société civile de Rutshuru évoque également la perturbation de la saison culturale de janvier, causée, selon elle, par l’absence des pluies dans la région durant environ trois mois.
Déjà, le district de Kanungu dans le Rutshuru est menacé par la famine, car ayant comme centre d’approvisionnent agricole la cité de Nyamilima, alerte pour sa part Jean-Paul Marungu, le fonctionnaire délégué du gouverneur de province à Nyamilima.
La société civile de Nyamilima et le chef de groupement Binza recommandent comme remèdes à cette situation la traque des groupes armés, afin de permettre aux paysans de vaguer à leurs occupations.
