Les déplacés face à la hausse des prix à Lubero

Les déplacés se plaignent de leurs conditions de vie à Lubero où la hausse des prix sur le marché a réduit leur pouvoir d’achat. Ces personnes qui vivent dans des familles d’accueil monnayent des services pour trouver les moyens de participer au budget des ménages qui les accueillent.

Certains déplacés font des travaux champêtres pour le compte de certains habitants des localités où ils trouvent refuge moyennant 5 dollars américains.

A Kirumba, par exemple, ils effectuent le raclage des terrains. Pour un lopin de terre de 25 mètres carrés, ils sont payés 5 dollars américains.

Avec la hausse des prix sur le marché, ils ont des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs familles.

«Les déplacés sont incapables de répondre aux besoins alimentaires de leurs ménages. Un tas de pomme de terre, qui coûtait 250 francs congolais, est aujourd’hui à 500 francs. La mesurette de la farine de manioc, qui revenait à 1000 francs, est vendue à 1500 ou 1800 francs. Ça impacte négativement sur [le pouvoir d’achat] du déplacé ; alors que les travaux journaliers qu’il fait n’ont pas augmenté de prix», explique John Kambale coordinateur de l’association AJADERU basée à Kirumba.

Pour tenter d’aider ces déplacés, les autorités locales ont lancé une opération d’identification afin de plaider pour leur assistance auprès des ONG œuvrant dans ce secteur. Elles  demandent aussi à l’armée de restaurer la paix dans leurs milieux d’origine pour favoriser leur retour.

Lire aussi sur radiookapi.net: