Site minier de Bisié: 53 ONG du Nord-Kivu demandent l’implication de Joseph Kabila

Dans une lettre ouverte  adressée le 4 mai au Président Joseph Kabila, cinquante-trois organisations de la société civile du Nord-Kivu appellent le chef de l’Etat à s’impliquer personnellement dans la crise qui oppose depuis quelques mois les exploitants miniers artisanaux à la société MPC/ALPHAMIN, sur le site minier de Bisié, en territoire de Walikale.

Environs 3500 creuseurs et exploitants artisanaux locaux veulent garantir leur avenir menacé depuis que le site de Bisié a été accordé à la société MPC/ALPHAMIN. Celle-ci doit y exécuter son projet d’exploitation industrielle du minerai d’étain, un investissement chiffré à 35 millions de dollars américains.

D’après ces cinquante-trois organisations, il est impérieux qu’un «dialogue» soit organisé entre les deux parties, pour éviter «des risques sérieux et évidents sur la sécurité dans la région des Grands- Lacs en général, et dans l’Est de la RDC en particulier».

«On ne voit pas d’autre issue favorable. Parce que si on utilisait la force, il est vrai qu’il y aura des conséquences fâcheuses, et sur la communauté locale, les exploitants miniers artisanaux et sur l’avenir de la société. Mais, avec le dialogue, nous pensons que c’est une solution durable qui protège des milliers des vies humaines», explique Prince Kihangi, secrétaire général du Bureau d’études et d’appui au développement du territoire de Walikale (BEDEWA).

A côté de ce problème lié à leur survie, plusieurs exploitants miniers continuent à réclamer la restitution par le gouvernement de 254 tonnes de minerais cassitérite, bloqués depuis décembre dans un dépôt à Njingala à Walikale sur ordre du gouvernement.

Ce dernier soupçonne que parmi ces minerais, certains seraient venus des sites non certifiés, donc, frappés d’interdiction d’exploitation par la loi Dodd Franck.  

 

Lire aussi sur radiookapi.net: