Forum des As : « Application stricte de l’accord du 31decembre : le plaidoyer de 10 dirigeants africains »

Les journaux parus vendredi 16 juin à Kinshasa commentent notamment  l’appel à l’application stricte de l’accord de la Saint Sylvestre que neufs anciens chefs d’état africains et l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan ont lancé en direction du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
 
L’ancien Secrétaire général de l’ONU  Kofi Annan, joint sa voix à 9 anciens chefs d’Etat africains pour lancer  un appel "urgent" en vue d’une transition pacifique en RD Congo et de l’organisation des élections dans les délais conformément à l’Accord du 31 décembre 2016, rapporte Forum des As.
 
D’après un communiqué publié jeudi 15 juin sur le site de la « Fondation Annan », poursuit le quotidien, ces anciens dirigeants africains ainsi que M. Annan estiment que « la situation politique actuelle en RDC, marquée par l’absence d’organisation des élections en décembre 2016 tel que le veut la constitution du pays, représente une menace pour la stabilité, la prospérité et la paix dans la région des Grands Lacs et même pour l’Afrique dans son ensemble ».
 
Ils appellent dès lors « le gouvernement de la RDC et la communauté internationale à fournir à la CENI  toutes les ressources nécessaires pour organiser les élections dans les délais fixés par l’accord du 31 décembre », pointant le fait que « l’avenir politique de la RDC est en grave danger ».
 
De l’avis du journal Le Potentiel, cet appel est avant tout directement adressé au chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. Car, souligne le quotidien, les signataires de cette déclaration prennent en compte sa responsabilité dans l’enlisement de la situation politique en République démocratique du Congo.
 
Pour s’en convaincre, le journal relève le fait que, dans leur déclaration, les neuf anciens chefs d’Etat africains ont soutenu que « la non-tenue d’élections en 2016 conformément à la Constitution a provoqué une crise politique aiguë dans le pays ».
 
 Politico.cd voit plutôt dans cette déclaration  un plaidoyer des anciens présidents africains  en faveur de « la tenue des élections avant la fin de l’année en cours » en RDC. Il est l’œuvre des aniciens chefs d’etat Thomas Boni Yayi (Benin), John Kufuor (Ghana), Jhon Mahama (Ghana), Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Benjamin Mkapa (Tanzanie), Festus Moagae (Botswana), Olusegun Obasanjo (Nigeria), Pedro Pires (Cap-Vert), Cassam Uteem (Iles aurices) ainsi que l’ancien secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, précise le site d’information en ligne.
 
Le dossier judicaire ouvert contre Alexis Thambwe Mwamba en Belgique continue également de susciter les commentaires des journaux de Kinshasa ce vendredi.
 
Le Phare précise que le garde des sceaux congolais est poursuivi par la justice belge non pas en tant que ressortissant de la RDC mais plutôt sous son statut de « résident » en territoire belge. Et avec sa double casquette de Congolais et de résident belge, ce membre du gouvernement congolais aura du mal à démontrer qu’il n’est pas justiciable devant les juridictions belges, craint le journal, rappelant que M. Thambwe Mwamba est poursuivi pour « crime contre l’humanité » pour avoir revendiqué, sur les antennes de RFI (Radio France Internationale), la paternité de l’attentat contre un avion de ligne abattu à Kindu en octobre 1998.
De l’avis du quotidien, « Thambwe Mwamba est trahi par sa double casquette ».
 
Mais alors, s’interroge La Prospérité, pourquoi seulement maintenant et qu’est-ce qui se cache derrière ce qu’il considère comme un cirque ?  « Même les bouches habituellement fouilles-merde s’abstiennent de placer mot dans cette affaire », fait remarquer le journal qui parle « d’une affaire vieille de 19 ans de plus en plus inquiétante » pour le ministre de la justice dans la mesure où, renseigne le tabloïd, il y a en plus des accusations de l’attentat du 10 octobre 1998, le cas de détournement de fonds publics, lancé contre sa fille Ngalula Fleur Thambwe Mwamba.
 
Pour le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende cependant, l’ouverture de ce dossier judicaire contre l’actuel ministre congolais de la Justice est l’œuvre de Didier Reynders, le ministre des affaires étrangères belge, rapporte L’Avenir.
 
M. Mende inscrit en effet cette affaire judiciaire ainsi que les sanctions de l’Union européennes contre certaines autorités congolaises, dans le cadre d’une « stratégie des autorités belges dont des libéraux  pour humilier et « ridiculiser » le gouvernement congolais dans le but de soutenir l’opposition congolaise », ajoute le quotidien.