Le Phare: «Le G7 menace: après décembre 2017, élections sans Joseph Kabila»

Revue de presse du mercredi 21 juin 2017

Le Phare commente dans ses colonnes les propos tenus mardi au cours d’une conférence de presse par Pierre Lumbi, président de la coalition de l’opposition G7, au sujet de la tenue des prochaines élections.

Le journal rapporte que M. Lumbi a fait savoir que les institutions actuelles ne sont légitimes que sur la base de l’Accord signé le 31 décembre 2016 qui a fixé la tenue des élections au plus tard le 31 décembre 2017. Dépassée cette date, il n’y aura pas de 3ème dialogue, plus de matière à négocier, annonce le G7. Pour Pierre Lumbi, cité par Le Phare, les élections seraient donc organisées sans Joseph Kabila.

Le G7 exigera que la CENI organise les élections sous la supervision des Nations Unies, étant donné qu’il n’y aura aucune institution légitime, note le quotidien.

Le G7 compte lancer des actions de mobilisation populaire et de désobéissance civique, conformément à l’article 64 de la constitution si la Commission électorale nationale indépendante n’a pas clôturé les opérations d’identification et d’enrôlement, ni publié le calendrier électoral au 31 juillet 2017.

Pour L’Avenir, cet appel du G7 est de nature à inciter «le peuple congolais à la haine pour une résistance sanguinaire au mois de décembre 2017».

Le quotidien juge Pierre Lumbi et ses camarades du G7 «pessimistes», ne croyant pas à la tenue des élections dans le délai convenu.

«Si le G7, comme le Rassemblement de l’opposition, veulent une résistance sanguinaire en décembre 2017 pour faire la pression à la CENI afin d’organiser de force les élections, les choses risquent de tourner mal», prévient L’Avenir.

Sanctions de l’UE

Une autre conférence de presse est très commentée dans les journaux parus ce mercredi. C’est celle du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

Le ministre est notamment revenu sur les sanctions qui lui ont été infligées avec d’autres responsables congolais par l’Union européenne. « Je me sens fier d’être un des exemples de ces Congolais qui résistent à la tentation impériale », a lancé M. Mende cité par L’Avenir.

Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ces sanctions n’auront pas de conséquences sur sa personne, expliquant qu’il ne disposait pas de compte bancaire en Belgique où il a vécu pendant son exil.

«Si j’ai des avoirs en Belgique, dans une banque ou ailleurs, j’en fais cadeau à ceux qui ont pris des sanctions. Si j’ai un mètre carré, si j’ai un compte en Banque, qu’ils le prennent, je n’en ai pas besoin», a déclaré le ministre cité par le même journal.

Forum des As note aussi cette satisfaction affichée par Lambert Mende à propos des sanctions prises contre lui.

«Je suis très fier d’avoir été épinglé par des gens que je critique», a déclaré le porte-parole du gouvernement cité par le journal. Forum des As a même publié sur son site Internet l’intégralité de l’allocution de M. Mende pendant sa conférence de presse.

Toujours à propos de ces sanctions, Le Phare note que le porte-parole du gouvernement s’en est vivement pris à la Belgique qui n’a jamais «clôturé son deuil de décolonisation» du Congo.

Interrogé sur une liste de diplomates que le gouvernement voudrait expulser pour leur attitude ou prise de position vis-à-vis des autorités congolaises, Lambert Mende a reconnu qu’une réflexion était à l'étude.

Enquête sur le Kasaï

ACTUALITE.CD s’intéresse au débat au conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les violences au Kasaï. Le site d’informations en ligne révèle que c’est ce jeudi que le conseil devrait adopter une résolution qui devrait déterminer si une enquête internationale sera ouverte ou pas sur les violences au Kasaï.

La résolution du Conseil des droits de l’homme, une fois adoptée, pourrait donc fournir une piste des solutions afin de mettre un terme entre autres aux crimes qui se commettent dans le centre de la RDC, estime ACTUALITE.CD.