Le Potentiel : «Un rendez-vous manqué le 30 juin 2017. J. Kabila : un bulletin de santé illisible»

Les journaux parus lundi 3 juillet à Kinshasa s’interrogent sur l’état de santé du président Joseph Kabila après qu’il s’est excusé, la veille de la fête de l’indépendance le 30 juin, afin de ne pas se soumettre à l’exercice du traditionnel message du chef de l’état à la nation invoquant « des raisons de santé ».
 
Pour avoir manqué de donner des précisions sur les soucis de santé du chef de l’Etat, les services de communication de la présidence de la République ont laissé l’opinion sur sa soif, amplifiant ainsi les spéculations sur un bulletin de santé illisible, relève Le Potentiel.
 
De l’avis du quotidien, le peuple voudrait savoir de quoi souffre réellement le président de la République au point de fausser compagnie à un peuple qui avait besoin d’entendre son chef se prononcer sur les grandes questions de l’heure.
 
Et  le silence du pouvoir autour de cette question, semble n’avoir pas servi les intérêts du chef de l’État, moins encore son pouvoir, analyse le journal qui renseigne que le chef de l’Etat « présenté malade » s’est pourtant rendu dans la soirée du 2 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie) pour un sommet des chefs d’Etat africains.
 
Une information confirmée par Actualité.cd qui rapporte que le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a atterri dimanche 2 juillet 2017 à Addis-Abeba, Capitale de la République de l’Éthiopie, après une brève escale à l’aéroport international de Kisangani. Joseph Kabila va prendre part au 29ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui a lieu dans ce pays de l’Est de l’Afrique.
 
Au cours de cette réunion, il sera notamment question de la réforme des institutions de l’organisation panafricaine, précise le site d’information en ligne.
 
A en croire Cas-info.ca cependant, le chef de l’état congolais s’est envolé pour Addis-Abeba pour y jouer une nouvelle carte diplomatique et contrer l’opposition mais surtout les pressions occidentales.
 
Fin mai dernier, l’Union Européenne a imposé des sanctions contre 9 personnalités proches de Joseph Kabila soupçonnées d’entraver la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre censée permettre au pays d’organiser les élections d’ici à la fin de l’année, rappelle le site d’actualité. « Mais pourquoi le président a-t-il alors été présenté comme étant malade ? », s’interroge le site.
 
De l’analyse de Politico.cd, il y a deux situations à envisager : soit il est vraiment souffrant, soit il y a vraiment des problèmes sérieux au sein du pouvoir, écrit le site d’information en ligne qui penche cependant pour la deuxième situation en soutenant « qu’il est peu probable que le chef de l’état soit vraiment souffrant ».Pour s’en convaincre, Politico.cd fait remarquer que durant ses 16 ans au pouvoir, Joseph Kabila ne s’est jamais absenté pour des raisons de santé.
 
Dans un tout autre registre, La Prospérité rapporte que tous les candidats délégués au Conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre (CNSA) sont attendus ce lundi 3 juillet au Palais du Peuple pour participer à la toute première réunion de cet organe.
 
Il pourrait s’agir d’une séance de validation des mandats et de la constitution du  Bureau Provisoire, conformément aux options qui avaient été levées  et consignées dans l’Accord de la Saint Sylvestre, croit savoir le quotidien.
 
Le Phare de son côté revient sur l’attaque survenue jeudi dernier contre le commissariat de la police de Kalamu à Kinshasa et confirme l’existence d’une série planifiée d’attaques contre les prisons à Kinshasa. Le journal rappelle que cette attaque a été perpétrée le jeudi 29 juin 2017, vers 13 heures, une heure de grande affluence aux arrêts de bus et de taxis à Kinshasa.
 
C’est au moment où le fourgon pénitentiaire chargé de convoyer des détenus à la prison centrale de Makala, embarquait des prisonniers que des assaillants venus de nulle part ont surgi et attaqué par surprise des policiers quelque peu distraits, rapporte le journal.
 
Le garde du corps du bourgmestre de Kalamu, qui s’était rendu à ce parquet pour s’enquérir des faits, afin d’en faire rapport à son supérieur, a été grièvement blessé à coups de machette, raconte le tabloïd. Acheminé plus tard à la Clinique Ngaliema, le vaillant policier a succombé de ses blessures le jour de l’anniversaire de l’Indépendance de notre pays.